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22 mars 2009 - 21:11

La Ville de Windsor coupe ses dépenses de 1 million $

Windsor (RC) – Au terme d’un exercice d’amaigrissement de ses dépenses, la Ville de Windsor est maintenant en mesure d’effectuer des coupures à son budget actuel. L’objectif était au départ d’atteindre le million de dollars, ce qui est fait à quelques dizaines de milliers de dollars près. Ces coupures, rendues nécessaires en raison des conséquences du litige avec Domtar et le contexte économique actuel, ont été déterminées dans l’optique de ne pas réduire la qualité et le niveau des services offerts à la population.

Rassemblés à l’Hôtel de ville hier, en début d’après-midi, le maire et le directeur de la Ville, Malcolm Wheeler et Michel Briand, ont fait part des raisons et des détails de cet exercice qui, à partir de la mi-février, a réuni les élus et les cadres pour une série de rencontres visant à sabrer un million $ sur les neuf prescrits au budget de la présente année.

« Je retiens le nouveau budget du gouvernement du Québec qui annonce un déficit de 4 milliards $ à cause de la crise économique. C’est difficile pour les gouvernements sauf que les municipalités n’ont pas le droit de faire un déficit selon la loi. Nous avons adopté notre budget le 19 décembre dernier à partir de notre nouveau rôle triennal qui fixe l’évaluation foncière de l’usine Domtar à 147 millions $. Au même moment, le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a rendu son jugement qui abaisse la valeur foncière de l’usine à 81,5 M $ à partir de l’ancien rôle durant lequel l’évaluation au budget était de 116 M $ », rappelle Malcolm Wheeler.

Basé sur le nouveau rôle triennal, le budget avait cependant l’avantage d’apporter des revenus additionnels à la Ville, faisant passer l’équilibre des revenus et des dépenses de 8 M $ en 2008 à 9 M $ pour la présente année. La décision du TAQ a toutefois freiné l’élargissement de la masse budgétaire puisque Windsor a une dette de 2,7 M $ pour l’évaluation payée en trop par la papetière sur la base de l’ancien rôle, en plus du million de dollars consacré au bras de fer avec Domtar devant le tribunal administratif qui, avec les intérêts, se chiffre présentement à 1 050 000 $. C’est à partir de ce dernier montant que la Ville a établi la base de ses coupures puisque les 2,7 millions sont reliés à une décision pour laquelle Windsor est en processus d’appel face au jugement du TAQ.

Maintien des priorités et des services
Le directeur général, Michel Briand, estime que l’exercice de sabrage a été difficile et qu’il constitue en quelque sorte un tour de force que d’autres villes et municipalités devront bientôt entreprendre en regard d’une réalité qui s’impose. « Notre message immédiat, c’est de sécuriser la population sur les conséquences de ces coupures au budget. Normalement, les citoyens ne devraient pas remarquer de différence au niveau de nos services car nous avons vu à protéger nos opérations prioritaires et à garder le cap sur tout ce qui se rapporte à la famille, à la santé et à l’éducation ainsi qu’au maintien de la qualité des services .»

La Ville maintient donc le rythme au niveau de la voirie, de l’usine de filtration, du service d’incendie, de l’aréna et des activités de loisirs, incluant la bibliothèque municipale. Les travaux et investissements prioritaires au chapitre des infrastructures et des équipements reliés aux services demeurent au menu. À titre d’exemple, les travaux de réfection des routes 143 et 249, l’achat d’un balais mécanique, le projet d’instauration des bacs bruns et autres volets jugés prioritaires ou obligatoires restent à l’avant-scène.

En ce qui a trait aux emplois, le poste à la direction des ressources humaines et des communications, occupé par Marie-Ève Paquet, a été aboli et trois possibilités de pré-retraite pourraient bientôt être concluses. À ce niveau, le maire et le directeur général retiennent une collaboration appréciable du Syndicat des employés municipaux qui, rapportent-ils, demeure ouvert aux discussions et l’usage d’une flexibilité accrue en matière de tâches. Quant aux emplois étudiants, les postes resteront les mêmes pour le service d’animation estivale, la brigade verte, la piscine municipale et la surveillance dans les parcs.

Le développement et le soutien en veilleuse
En fait, qu’il s’agisse d’emplois ou d’investissement, une large partie du million supplémentaire insufflé au budget précédent découle de projets, de création d’emplois et d’amélioration. Cette large partie fait maintenant sens contraire dans le contexte des dépenses à couper au budget 2009. Autrement dit, la Ville met un frein à la croissance et au développement. Ainsi, le Comité de promotion industrielle de la zone Windsor (CPIZW), la Poudrière et autres organes paramunicipaux perdent une part des montants alloués par la Ville.

Du côté des organismes, l’administration municipale adopte une nouvelle optique qui suggère une implication bénévole vouée à la quête de ressources financière ou techniques autres que celles de la Ville. C’est notamment le cas du Festival du papier qui ne recevra cette année ni aide monétaire ni support technique de l’administration municipale. Les 4000 $ annuels versés à Action-Partage ont aussi été rayés au dépenses du budget, tout comme le support accordé au clubs de curling et de golf. Les coupes touchent également les commandites alloués aux organismes et à divers événements.
« C’est malheureux parce comme c’est le cas pour Action Partage, ça prive les personnes pauvres, ce qui va forcer le président de cet organisme, M. Cloutier, et ses bénévoles, à faire beaucoup plus de travail. Face à nos obligations et nos priorités, c’est maintenant aux gens de se prendre en main pour trouver des dons », soutient Malcolm Wheeler.

Le maire de Windsor considère que la qualité de vie du milieu, dans le contexte actuel, peut se maintenir grâce à l’implication des gens au sein de la communauté. En guise d’exemple, il cite le retour d’un comité de surveillance de quartier qui pourrait pallier certains besoins sans l’aide de la Ville. M. Wheeler croit que d’autres économies peuvent être réalisée, rappelant qu’en 2006, l’administration municipale avait essuyé des protestations après avoir décidé d’éteindre un certain nombre de lampadaires. « L’idée n’était peut-être pas si mauvaise par rapport aux augmentations d’électricité et aux moyens que nous devons trouver pour réduire nos dépenses. »

Les coupures identifiées au présent budget ne nécessitent pas une nouvelle adoption par le conseil municipal puisqu’elles seront l’objet de transferts à même les postes budgétaires. Ces coupures seront approuvées à la prochaine séance régulière des élus pour ainsi prendre effet en date du 6 avril.

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