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Windsor – Aurore Milette est la première Personnalité du mois de la Chambre de commerce régionale de Windsor à ne pas évoluer directement dans le domaine des affaires. Bien que son travail et ses nombreuses implications soient reliés au monde municipal et à la communauté, Mme Milette apportent déjà depuis plusieurs années un apport appréciable à l’économie locale et régionale, mettant à profit ses connaissances acquises au niveau de la gestion et du secrétariat.
C’est d’ailleurs en secrétariat que la dame a bouclé son cours commercial au début des années 1960, achevant ainsi sa 12e année à l’ancienne école Notre-Dame, qui abrite maintenant les locaux du Centre communautaire de Windsor. Pour l’époque, Aurore Labonté avait un bon bagage académique en main, à l’exception d’une langue qui s’imposait unilatéralement. « C’est l’anglais qui m’a bloqué. J’aurais pu avoir une chance d’emploi à l’usine de papier ou dans d’autres entreprises, mais ma seule faiblesse était de ne pas maîtriser suffisamment cette langue. J’ai pu tout de même trouver un emploi de caissière à la Pharmacie Aubé, étant ainsi la première employée à travailler à cet endroit. »
Après son mariage en 1963, celle qui, légalement, est devenue Aurore Milette, consacrera son temps à ses trois enfants. Elle exercera le métier de couturière à la maison et en 1975, sera à l’emploi de l’ancienne manufacture Silky. Elle demeurera active au plan social en étant élue commissaire d’école, poste qu’elle occupera durant quinze ans, soit jusqu’en 1987. Toujours en lien avec le cheminement scolaire et les activités de ses enfants, elle s’implique dans le nouveau club de soccer qui prend racine à Windsor au début des années 1980, devenant successivement la première à exercer les fonctions de registraire et celles de la présidence.
Aurore Milette est visiblement à l’aise et intéressée à ses implications, mettant à profit ses connaissances en comptabilité et en secrétariat. Elle porte aussi attention au travail de son mari Guy Milette, qui exercera deux termes au conseil de municipal de Windsor. Alors qu’il s’apprête à poursuivre ses fonctions d’acheteurs à la nouvelle usine de Domtar, il décède soudainement en 1988. Quelques années s’écouleront pendant lesquelles Mme Milette traversera son deuil. En 1991, le fondateur du Festival du papier, Marc Laprise, sollicite ses services pour l’organisation de la première cuvée. L’année suivante, elle occupe les fonctions de secrétaire pour la Fabrique Saint-Philippe, exerçant pour de bon le métier relié à son bagage scolaire. Avec l’avènement aussi graduel que rapide de l’informatique, son nouvel emploi l’amène à suivre de nombreux cours de formation.
Au plan communautaire et social, la feuille de route d’Aurore Milette est largement occupée par le Festival du papier et son rôle de présidente. Après la célébration du 10e anniversaire en 2002, elle quitte l’organisation pour ensuite y revenir en 2007 à titre de co-présidente. Ce retour correspond à une période particulièrement active puisqu’en 2005, elle est élue au sein du nouveau conseil municipal qui marque l’arrivée du maire Malcolm Wheeler. Conseillère responsable du conseil d’administration du Centre communautaire, Mme Milette a été désignée récemment par le maire pour siéger sur le conseil d’administration de La Poudrière et à exercer la présidence du Comité de la famille. Au niveau de la paroisse, elle œuvre dorénavant quatre jours par semaine, mais elle prend toutefois la relève de sa mère, Florence Labonté, qui était la bénévole en charge de comptoir de vente du jeudi.
Et ce n’est pas tout, car Aurore Milette est aussi membre de la Chambre de commerce régionale depuis huit ans durant lesquelles elle a mis à l’agenda les 5 à 7 consacrés aux visites de commerces et d’industries. On devine que la grand-maman de quatre petits-enfants a un horaire à la fois exigeant et bien rempli, mais malgré l’énergie qu’elle doit mettre, Aurore Milette ne se sent pas essoufflée.
« J’ai le sentiment d’être impliquée et de pouvoir agir concrètement. Quand j’étais à la commissaire scolaire, j’avais le sentiment de comprendre ce qui se passait et prendre des décisions éclairées. Je me suis intéressée au travail de mon mari à l’Hôtel de ville dans la même optique et c’est cela qui m’a mené vers le Festival du papier, la Chambre et la Ville de Windsor. J’ai une approche communautaire, mais je vois aussi les choses dans un angle de gestion, de continuité et de stabilité. »
Face aux nombreuses responsabilités qu’elle assume et à la dynamique du contexte socio-économique, Aurore Milette poursuit son implication avec un intérêt toujours aussi vivace. Si la Chambre de commerce la désigne Personnalité de mois de mars, elle a pris également l’initiative de soumettre sa candidature au gouvernement du Québec en vue des prochaines reconnaissances annuelles à l’égard des bénévoles.