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9 décembre 2008 - 13:23

Une défaite surprise pour le candidat libéral, comme au hockey

Windsor (RC) – Bénéficiant d’appuis provenant à Windsor et en région, dont celui du maire Malcolm Wheeler et d’intervenants économiques, le candidat libéral Denis Morin semblait avoir une longueur d’avance sur son vis-à-vis péquiste, Étienne-Alexis Boucher, profitant au départ du dégonflement de l’Action démocratique du Québec et de son chef, Mario Dumont, qui allait inévitablement toucher le député sortant de Johnson, Éric Charbonneau. Et puisque la région d’Acton Vale apparaissait comme un terrain à reconquérir, Denis Morin pouvait s’attendre à percer de ce côté du comté, mais il en fut autrement. Au terme de la soirée électorale du 8 décembre, Denis Morin avait récolté 8478 voix, soit 2534 de moins que le candidat péquiste nouvellement élu, Étienne-Alexis Boucher.
Pour avoir évolué durant plusieurs années dans le domaine du sport, Denis Morin a heureusement appris à savoir gagner et à savoir perdre. Dans le cas de cette première expérience comme candidat à une élection générale au Québec, c’était le risque d’un enjeu semblable à une finale au hockey opposant les Rouges de Saint-Là aux Bleus d’Ici ; la plupart des amateurs prévoient que les Rouges vont remporter la victoire jusqu’à ce que les Bleus causent une surprise.
C’est ce qui s’est produit le 8 décembre lorsque le Parti québécois a pris définitivement l’avance dans Johnson. Au terme de ce résultat inattendu, Denis Morin s’est rendu au Resto Pub du St-Gab’s, là où son équipe électorale l’attendait avec l’impression d’avoir raté le match sans trop comprendre ce qui a pu clocher. Accompagné de son épouse Line, qui a également supporté les efforts de l’équipe, le candidat accusait le coup avec philosophie.
« Je suis déçu pour les bénévoles et les militants qui ont travaillé à l’organisation de ma campagne. Je suis déçu également pour les membres de la famille et les amis qui m’ont appuyé. C’est certain que j’aurais aimé gagner cette élection, mais je considère que c’est une belle expérience. J’ai rencontré beaucoup de monde et j’ai cogné à beaucoup de portes durant les dernières semaines. Je sentais la perception du monde et comme tous les membres de mon organisation, j’avais le sentiment de pouvoir remporter la lutte. Faut croire que Johnson est une forteresse péquiste et que l’ancienne députée, Mme Carmen Juneau, a habitué le monde à ce que ça reste de même », considère Denis Morin.

Absence des libéraux depuis 1976
Dès le début de sa campagne, le candidat avait observé la longue absence des libéraux dans le comté. En fait, c’est en 1973, l’année même de la crise du pétrole, que Jean-Claude Boutin allait être le dernier libéral à être élu dans le comté, obtenant une majorité de 3940 voix sur Albert Claude du Parti créditiste. À partir de cette élection, le meilleur pourcentage au chapitre de la majorité à ce jour dans Johnson appartient à Maurice Bellemare, qui allait être le dernier et unique candidat à donner un dernier souffle à la défunte Union nationale. Le coloré politicien qui avait fait carrière sous l’égide de l’ancien Premier ministre Maurice Duplessis avait récolté une majorité de 4805 voix à l’élection du 15 novembre 1976, devançant de loin le péquiste Robert Normand. Cette élection allait aussi être celle du plus haut taux de participation dans Johnson, soit 86.65. À l’élection suivante qui allait se tenir en avril 1981, Carmen Juneau était confirmée pour le premier de trois mandats successifs.
C’est donc à partir de 1976 que les libéraux ont cessé d’être élu dans Johnson. Faute de pouvoir reconquérir ce comté, le Parti libéral allait profiter d’une forteresse quasi impénétrable avec Yvon Vallières dans Richmond.




 

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