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Windsor (RC) – Dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire en Estrie, qui se tenaient du 16 au 20 février, le groupe de 40 élèves du Centre d’éducation aux adultes (CEA) inscrits à la formation en intégration sociale (IS) ont témoigné de leur persévérance afin de développer des aptitudes pour se préparer et orienter leur projet de vie adulte. Pour persévérer dans leur démarche, ils ont préparé des affiches sous forme de bandes dessinées et de témoignages qui décrivent les stratégies mises en pratique.
C’est à ce groupe que le projet de la coopérative Jardi-Serre a fleuri au cours de la deuxième moitié des années 2000. Grâce à l’apport de leur professeure Danielle Viau, qui partage présentement son travail avec ses collègues Patricia Godbout et Élizabeth Chiasson qui poursuit son stage en adaptation scolaire, la quarantaine d’élèves se préparent à alimenter la moisson des jardins communautaires de Windsor via leur coopérative.
L’apprentissage est cependant multiple puisque chaque femme et homme s’efforcent de cheminer afin de persévérer, d’aller au bout de leurs rêves, d’apprendre à suivre les traces et l’exemple des autres qui ont réussi des défis et, surtout, de contourner les effets néfastes de la dépréciation de soi au profit de l’appréciation de pouvoir avancer vers des rêves et des buts.
Présidente de la coop Jardi-Serre, Jennifer Paquet a fait part des projets pour la persévérance scolaire à leurs proches, aux enseignants et à la direction qui les épaulent ainsi qu’à L’Étincelle et autres médias. « On apprend au Centre d’éducation aux adultes des stratégies pour réussir et être persévérants. Ce qu’on fait avec le projet de la coop Jardi-Serre nous aide à développer des capacités; ça nous aide à développer l’estime de soi et à ne pas lâcher. Le travail qu’on fait avec les semis sera utile pour le jardin communautaire et nous apprend à travailler en équipe. Ça nous permet de faire des expériences pour être plus autonomes et aller travailler ailleurs. »
Pour sa part, Guillaume Roberge a livré un témoignage qui a été compris de ses camarades par des questions pertinentes : « Comment faire pour travailler? Comment parler aux autres? Comment faire pour ne pas être gêné? Je n’aime pas les changements, mais je suis maintenant capable d’y faire face; j’ai parlé au maire de Windsor pour les jardins communautaires, j’ai appris à faire différents travaux et je continue à vouloir être plus autonome », a affirmé M. Roberge, qui a été applaudi par les membres du groupe.
Steven Richard, Luc Lacroix, Myriam Turcotte, Sébastien Lamothe et Mary-Pier Côté ont aussi livré des témoignages axés sur les pas en avant qu’ils ont réalisés au fil des saisons et des années. Plusieurs ont gagné en estime de soi et plusieurs ont un emploi à mi-temps ou à temps plein.
« Le programme de formation à l’intégration sociale au CEA de Windsor s’adresse aux adultes en difficulté d’adaptation ou vivant des limitations au plan intellectuel et affectif. La pédagogie entrepreneuriale est un levier pour préparer ces élèves à s’intégrer dans la communauté et y trouver une place où ils sont utiles, valorisés et reconnus », précise Danielle Viau. Cette implication citoyenne permet de développer une culture du travail, de l’entraide et de l’effort. C’est une occasion d’identifier ses ressources et compétences pour construire son identité et orienter son projet de vie. Il développe ainsi son identité, laquelle s’appuie notamment sur le développement de l’estime de soi et des autres compétences sociales. Il développe également des habiletés telles que la capacité de résolution de problèmes et l’acquisition de méthodes et d’habitudes de travail. »
La rencontre a aussi été l’occasion de présenter la bande dessinée qu’ont réalisée les élèves. Elle explique la persévérance par le biais d’une métaphore fondée sur l’analogie du hockey qui consiste à lancer et à compter pour ainsi réussir le but souhaité.