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10 décembre 2019 - 11:23

« … l’accès aux subventions publiques est compromis… »— Les dirigeants du Couvent

On ne peut pas refaire le passé, mais pour espérer bâtir un avenir meilleur il faut une base de vérité de transparence et de sincérité.

Dans le courrier aux lecteurs paru le 4 décembre dernier les dirigeants du Couvent Mont Saint-Patrice ont enfin dévoilé leur motivation et intérêt à garder le Centre d’art de Richmond (CAR) à l’intérieur de leur édifice.

En effet dès la première ligne on pouvait lire «… avec le départ fortuit du CAR, l’accès aux subventions publiques est compromis… » Voilà le motif profond de toute cette histoire.

Nous croyons qu’il est important de rappeler les faits;

En mars 2016, alors que le CAR éprouvait de graves difficultés financières récurrentes année après année, un groupe de citoyens a proposé de prendre en charge l’aspect immobilier du CAR. C’est à ce moment que la Corporation du Couvent Mont St-Patrice a été formée et que le CAR s’est départie de son plus gros actif, L’IMMEUBLE.

À compter de ce jour, ce sont deux entités séparées avec des missions distinctes.

Rappelons également que le magnifique immeuble était évalué à l’époque à 675300$ et qu’il a été cédé à la Corporation contre une balance d’hypothèque de 80000$.

La Corporation a du même coup établi un loyer de 33900$ au CAR et demandé à la Ville de lui octroyer la moitié de la subvention qui était versée au CAR pour son fonctionnement soit 25000$.

Pour résumer;

Au final de cette transaction le Couvent a assumé une hypothèque de 80000$ pour obtenir un immeuble de 675300$. + 33900$/année en loyer + 25000$/année en subvention de la municipalité de Richmond.

Par surcroit, la Ville verse au Couvent 60000$/année pendant 5 ans pour soutenir ses projets de rénovation. Il faut souligner que cet engagement avait été signé entre l’ancienne administration municipale et le Centre d’Art…

Trouvez l’erreur!

N’importe qui sachant compter peut voir qui a été avantagé dans cette curieuse transaction.

Mais le passé est passé, le Couvent reçoit de l’aide du patrimoine religieux, du Pacte rural, de Patrimoine Canada, de la MRC, de Richmond, Cleveland, Melbourne, etc. en plus de nombreux dons très généreux de citoyens. Pendant ce temps le CAR peine à joindre les deux bouts et n’arrive toujours pas à payer convenablement une permanence pour assurer son développement.

Bien que les subventions soient demandées sous le nom du Centre d’Art les sommes obtenues sont gérées par la Corporation du Couvent et servent à améliorer l’ensemble du bâtiment même si le CAR n’occupe que le deuxième étage soit + ou - 20% de la superficie, par contre le CAR est le seul redevable vis-à-vis les instances gouvernementales puisque c’est lui qui signe les ententes.

Les dirigeants du Couvent écrivent que «Pour remédier à l’impasse, avec l’aide d’un organisme de développement de notre région, nous avons même tenu quatre rencontres avec les représentants officiels du Centre d’Art de Richmond pour conclure une entente.»

Malheureusement, il n’y a jamais eu d’ouverture du côté du Couvent pour aider à remédier au problème récurrent du flux de trésorerie occasionné par le loyer trop élevé et la coupure de l’aide de la municipalité.

Le Couvent pourrait très facilement accorder une baisse de loyer substantielle afin que le CAR équilibre son budget et puisse survivre au couvent. Si la présence du CAR est essentielle voir vitale à l’existence du couvent pourquoi ses administrateurs n’ont-ils jamais tenté de soutenir financièrement leur vache à lait.

Le CAR s’est retrouvé plusieurs fois au bord du gouffre par le passé, le conseil d’administration actuel a redressé son bilan depuis 3 ans, mais le loyer pèse lourd et la capacité de la salle limite les revenus. Le CAR a saisi une opportunité à son tour de sortir de son marasme en déménageant dans une salle de plus grande capacité, mais un regroupement autour du Couvent tente par toute sorte de moyens, lettres d’intimidation d’avocat, mise en demeure de MmeComeau, manifestation publique, pétition mensongère, propos désobligeants voir parfois haineux sur les médias sociaux, de détruire un projet porteur pour l’ensemble de la communauté et salvateur pour l’avenir du CAR.

Le CAR a été dépouillé de ses actifs et d’une grande partie de ses aides municipales, en plus les subventions d’aide à la culture dont il devrait être bénéficiaire sont détournées dans la rénovation de l’immeuble de la Corporation du Couvent. Les administrateurs du Couvent devraient se ressaisir, se prendre en main et trouver des solutions qui relèvent de la bonne gestion immobilière. D’autre part les citoyens qui ont à cœur le CAR devraient manifester leur soutien et encourager le Couvent à poser des gestes concrets pour dénouer la situation et cesser les attaques stériles et contre-productives.

«Tout le monde veut le changement, mais personne ne veut changer» Albert Einstein

L’IMPASSE elle est là.

Les administrateurs du Centre d’Art de Richmond

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