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3 décembre 2019 - 11:58

Quand l’union fait la force !

Aujourd’hui, avec le départ fortuit du CAR, l’accès aux subventions publiques est compromis dans le projet de mise à niveau du bâtiment

Le dossier du Centre d’art de Richmond (CAR) et du couvent Mont Saint-Patrice est dans une impasse. Le conflit qui perdure met en péril ces deux organisations, en plus de remettre en question le fondement même des investissements publics consentis pour sauver le couvent. Richmond se retrouve avec un bâtiment patrimonial qu’on déserte et une église dont la vocation pourrait changer à la suite d’une décision du CAR aussi subite qu’inattendue de quitter le couvent sans projet ficelé.

Le Regroupement des citoyens formés à l’annonce du départ du CAR ont choisi de tenir une tempête d’idées dernièrement afin de trouver de nouvelles avenues pour le couvent, bien que le retour du Centre d’art et le maintien de l’école de musique demeurent leur option première.

Est-ce encore possible d’arriver à un consensus? Qui pourrait faire en sorte que les deux organisations trouvent un terrain d’entente? Quels sont les plans b, c et d dans le cas contraire? Tout est sur la table.

Rappel des faits

En 2015, alors que le CAR était toujours propriétaire du couvent Mont-Saint-Patrice, la Municipalité de Richmond a exigé une mise aux normes rapide du bâtiment en matière de sécurité incendie.

Puisque le CAR avait des difficultés financières, les administrateurs du couvent ont décidé de s’impliquer dans ce vaste projet de rénovation, à la demande de ce dernier. C’est dans ce contexte que le couvent est devenu propriétaire de l’édifice et, avec l’appui de la communauté, a entrepris des travaux majeurs pour sauver le bâtiment, ses organismes et le Centre d’Art de Richmond. Pour donner ce coup de pouce, une hypothèque de 80000$ et une dette de 20000$ ont été reprises par le couvent.

L’année dernière, dans un souci de soutenir l’organisme, les administrateurs du couvent ont aussi accepté sans hésiter de retirer du loyer l’ancien espace dédié au bar et de ne plus facturer les pieds carrés des corridors qui se situaient à l’intérieur des locaux de l’organisme, une pratique plutôt inédite chez les bailleurs. Ainsi, le loyer du Centre d’Art de Richmond est passé de 33900$ à environ 22800$ par année, en formule tout inclus, hormis les taxes.

L’idée de départ reposait sur l’union de plusieurs forces. En collaboration avec le Conseil du Patrimoine religieux, Patrimoine Canada, le programme d’aide aux immobilisations et du Centre d’Art de Richmond, la campagne de financement planifiée allait servir à compléter la mise aux normes du bâtiment par l’installation d’un ascenseur, la réfection des 182 fenêtres et autres installations requises. Aujourd’hui, avec le départ fortuit du CAR, l’accès aux subventions publiques est compromis dans le projet de mise à niveau du bâtiment.

Les administrateurs du Couvent tiennent également à souligner que toutes les sommes amassées dans la communauté, à l’exception du soutien financier continu de la Ville de Richmond qui s’élève à 25000$ annuellement, ont servi au remplacement de la toiture, à l’amélioration du système de chauffage et l’installation de gicleurs et d’un système d’alarme.

Pour remédier à l’impasse, avec l’aide d’un organisme de développement de notre région, nous avons même tenu quatre rencontres avec les représentants officiels du Centre d’Art de Richmond pour conclure une entente. À notre grande stupéfaction, le CAR annonçait qu’il quittait le navire le 2 octobre dernier.

Concluons en disant que cette situation n’est gagnante pour personne et que la porte demeure ouverte pour trouver des solutions viables.

Les dirigeants du Couvent Mont Saint-Patrice

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