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1 octobre 2019 - 12:03

Point de rupture dans le recyclage

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En parlant du recyclage au Québec, l’ancien ministre de l’Environnement, David Heurtel, faisait un constat d’échec. Le ministre actuel, M.Benoit Charrette, parle de point de rupture. Les citoyens gèrent mal le matériel mis dans le bac de récupération, les centres de tri sont débordés et exporte du matériel dont la Chine ne veut plus. L’Inde et les autres pays importateurs s’apprêtent à faire la même chose. On ne parle jamais du prix payé, car celui-ci est dérisoire, quand il n’est pas négatif. Les centres de tri doivent être subventionnés, d’immenses quantités de ballots de papier et de plastique s’entassent un peu partout, la majeure partie du verre finit dans les sites d’enfouissement, etc.

Le ministre s’apprête à donner un coup de barre. Un coup de barre qui sera assez important, espérons-le, pour que tous les partis au Parlement continuent à être d’accord. Pourtant, le ministre vient de déclarer qu’il ne voulait pas toucher au fameux bac fourre-tout. Ça sent encore la dictature «d’éco-entreprises» qui ne veulent pas toucher à cette fameuse poubelle de récupération et qui comptent toujours sur des machines miracles pour séparer adéquatement la soupe contenue dans cette poubelle. On vient d’expérimenter de telles machines pendant deux ans, en dépensant des dizaines de millions, pour des résultats dérisoires. Aux dernières nouvelles, elles n’étaient même plus en fonction.

Pourtant, il doit bien exister des méthodes pour que les matières destinées au recyclage soient gérées de façon adéquate puisque nous en importons. Des États-Unis, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario. La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Nouvelle-Écosse pourraient nous servir de modèles, plusieurs pays d’Europe aussi.

Le ministre a aussi parlé d’un 20 millions pour ouvrir des marchés. Ces 20 millions devraient être investis dans la qualité des produits prêts à recycler ici. Cascades répète par exemple que ses usines sont prêtes à recycler tout le papier du Québec, à la condition qu’il lui arrive propre, c’est-à-dire sans plastique, sans verre. Le marché est déjà ouvert à la qualité.

Les citoyens sont prêts pour un virage. Ils ont carrément l’impression d’être floués. Plusieurs villages, au moins une MRC, des villes instaurent présentement des conteneurs pour le verre avec une participation étonnante des citoyens. Dans notre village de 1200 citoyens par exemple, après moins de deux mois, un premier conteneur de huit tonnes s’est rempli et un deuxième conteneur de verre est presque plein. Résultats semblables à St-Denis-de-Brompton dans le Canton d’Hatley, à Eastman et Cowansville.

Un coup de barre est nécessaire. Tant qu’à virer, virons!

Les citoyens.nes du comité Opération Verre-Vert de Racine.

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  • Je me souviens dans ma jeunesse chez mes grands-parents, au Nouveau-Brunswick, la gestion des bouteilles vides se faisait par des entrepreneurs privés. Nous recevions un cent par bouteille, peu importe lesquelles et l'entrepreneur se chargeait d'en disposer. Je pense que la gestion des déchets est de la responsabilité de chaque personne et non pas de certaines entreprises particulières surtout pas des compagnies de ramassage de déchets. Les petites agglomérations comme Richmond auraient grand intérêt à installer non seulement des bacs à verre publics mais aussi des bacs à papier (cartons), à contenants de plastiques et à métaux. Ainsi, il serait possible de faire une gestion plus rationnelle et plus rentable des déchets. On laisse seulement les restes compostables pour le dépotoir. Cela demanderait un peu plus d'efforts des citoyens mais on pourrait au moins avoir la fierté de ne pas jeter ses déchets dans l'escalier des générations futures. Balaie devant ta porte et la ville sera propre.

    Jacques Blaquière - 2019-11-05 09:26