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Un conseil plus près de votre réalité que vous ne le croyez

durée 3 avril 2019 | 04h00

Dans la foulée du projet de réfection des rues Véronique, des Sables, Tomy et Mont-Girard, nous avons été témoins d’un débat d’idées qui démontre la vigueur de notre communauté. Les positions débattues étaient tout à fait légitimes, mais certaines informations ont contribué à diriger le débat non plus sur des faits avérés, mais sur des interprétations et de l’émotivité. C’est pourquoi nous souhaitons rétablir les faits à l’origine de notre décision.

D’abord, nous souhaitons vous rassurer: notre municipalité est en excellente santé financière. Au 31 décembre 2017, l’endettement de notre municipalité totalisait 2481736$, ce qui représente de 37¢ par 100$ d’évaluation, comparativement à 63¢ en moyenne pour les municipalités notre MRC et 2,13$ pour l’ensemble du Québec. Notre taux global de taxation uniformisé se chiffre à 63¢ du 100$ d’évaluation contre 84,60¢ en moyenne pour notre MRC et 1,0224$ au Québec (pour les curieux, tapez «Profil financier édition2018 de Saint-Denis-de-Brompton» sur Google pour accéder aux mêmes chiffres publiés à chaque année par le MAMH). Malgré l’augmentation du taux de taxes foncières générales de 2,83¢ du 100$ d’évaluation en 2019, le nôtre demeure bien en deçà des taux imposés ailleurs.

Le hic, c’est qu’avec une telle situation financière, nous n’avons que rarement accès aux subventions provinciales; en général, ces programmes exigent comme condition d’admissibilité d’avoir un indice des charges nettes d’au moins 80 par 100$ de RFU alors que notre indice s’établit à 58. Aux yeux de notre gouvernement provincial, notre municipalité est beaucoup trop riche pour qu’il nous vienne en aide.

Ainsi, doit-on mettre tous nos projets sur la glace, parce qu’on ne veut pas emprunter, de crainte d’endetter nos successeurs? Pourtant, un règlement d’emprunt est un levier financier avantageux pour une municipalité, parce qu’il permet de réaliser maintenant des projets qui bénéficieront pleinement à ceux qui les paieront, peu à peu, pendant leur durée de vie utile. Au contraire, si on accumulait petit à petit les sommes requises dans un bas de laine, nous taxerions les citoyens d’aujourd’hui pour des travaux que nous ne réaliserions seulement que demain. Les payeurs ne seraient donc pas nécessairement bénéficiaires des travaux et plusieurs d’entre eux pourraient ne jamais revoir la couleur de leur argent s’ils venaient à vendre leur propriété.

Pour plusieurs de nos citoyens, il reviendrait aux résidents des secteurs touchés de payer pour la réparation de leurs rues. Si on appliquait la même logique à l’échelle nationale, c’est comme si on disait que le nouveau pont Champlain devait être payé que par les résidents de Montréal et des environs. Comme si c’était seulement aux parents d’enfants d’âge scolaire de payer pour les écoles et les commissions scolaires. Pourtant, vos impôts et taxes servent bel et bien à payer ces infrastructures que, peut-être, vous n’utilisez jamais. Mais n’est-ce pas avant tout, ça, vivre en société?

Certains ont déploré que ce soit toujours à eux de payer pour nos projets. Contrairement à une entreprise privée qui produit de la richesse, la principale source de revenus d’une municipalité est la taxation. Et comme près de 90% des taxes sont perçues sur des résidences (nous n’avons pas beaucoup d’industries et de commerces chez nous), oui, chaque projet que nous mettons en branle a un impact sur nos comptes de taxes. Mais à qui d’autres pouvons-nous refiler la facture?

Certains ont dit qu’il était temps de prendre nos responsabilités et de cesser de pelleter par en avant et c’est exactement la position que nous adoptons. Depuis trop longtemps, nous avons négligé d’investir sur nos infrastructures, parce qu’on voulait garder nos taxes basses, mais ce choix nous rattrape aujourd’hui. On a trop longtemps fermé les yeux sur la goutte qui s’infiltrait dans l’entretoit et maintenant, nous devons changer la couverture au complet…

On ne parle pas ici de dépenses farfelues ou inutiles, on parle de régler une bonne fois pour toutes des problèmes structurels qui représentent des risques réels pour la sécurité de nos gens. Et nos employés, en collaboration avec des experts dans le domaine, ont fait tout un travail diligent pour identifier la meilleure façon d’y parvenir.

Et maintenant? Comment peut-on fermer les yeux face aux risques qu’une résidence parte en fumée et qu’une famille se retrouve à la rue parce que le camion incendie s’est enlisé en chemin?

Comment peut-on envisager qu’une perte de vie humaine soit déplorée parce que les fossés sont continuellement inondés ou que les paramédicaux aient perdu de précieuses secondes en cours de route?

Peut-on imaginer un seul instant le poids que nous porterions collectivement sur nos épaules si de telles situations devaient se produire chez nous?

Nous, en tant qu’élus municipaux, nous avons à cœur de veiller sur l’ensemble de notre population et à ce titre, nous avons parfois des choix difficiles à faire. Mais nous paierons nous aussi la facture, parce que nous sommes avant tout des Saint-Denisiens et Saint-Denisienne, mais aussi parce que nous sommes solidaires de chacun d’entre vous.

Les membres du conseil municipal de Saint-Denis-de-Brompton.

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