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6 septembre 2017 - 04:00

Projet d’égouts et aqueduc au Petit lac Brompton et au lac Desmarais

En réponse à la lettre de Mme Leech et M. Clark parue dans le Coin des lecteurs du 23 août dernier, la Municipalité de Saint-Denis-de-Brompton souhaite rassurer les résidents des secteurs concernés et apporter quelques précisions quant au projet. Pour mieux comprendre l’origine du projet, il faut remonter en 2008, alors que la Municipalité était soucieuse du fait que de 60 à 70 % des résidences s’approvisionnaient en eau directement dans les lacs, ou par l’entremise de puits de surface. Une étude environnementale a été commandée et a permis d’identifier plusieurs sources de pollution des lacs, dont notamment les infrastructures routières en mauvais état, le développement résidentiel accru et de nombreuses installations septiques déficientes et polluantes.

En 2010, la Municipalité procédait à la vérification des installations sanitaires, afin que des mesures correctives soient mises en place par les propriétaires. Comme plusieurs installations engendraient des risques sanitaires pour les résidents, l’étude concluait que la gestion des eaux usées via l’installation d’un réseau d’égout municipal représenterait la meilleure solution pour éliminer les sources potentielles de pollution à long terme.

En 2013, le lac Desmarais subissait l’éclosion soudaine de cyanobactéries toxiques (algues bleues), exposant du coup les riverains s’approvisionnant au lac à des conséquences graves sur leur santé. Depuis, les résidents sont sur le qui-vive, craignant une nouvelle éclosion.

En parallèle, durant toutes ces années, la municipalité investissait sur ses infrastructures afin d’améliorer la qualité de vie. Les riverains multipliaient les efforts et investissaient d’importantes sommes d’argent pour renaturaliser les rives. Conjointement, ces efforts ont porté fruit puisque la qualité de l’eau des lacs s’améliore année après année (selon les nombreuses analyses effectuées chaque année par les associations de lacs).

On sait aujourd’hui que les installations permettant aux résidents de s’approvisionner en eau, en puisant directement dans le lac ou via des puits de surface, ne sont plus conformes aux normes gouvernementales. Plusieurs propriétaires ont ainsi creusé des puits artésiens dont certains ne produisent pas suffisamment d’eau pour desservir un couple ou une famille. Pis encore, plusieurs propriétaires n’arrivent tout simplement pas à trouver de sources d’eau potable sur leur terrain après des investissements de plusieurs milliers de dollars en vain.

En ce qui concerne l’idée d’utiliser certaines substances chimiques comme les aqua herbicides, il ne s’agit malheureusement pas d’une solution envisageable actuellement, car cette méthode est tout de même assez récente et les effets à long terme ne sont pas encore connus. Qui plus est, le ministère de l’Environnement précise que la grande majorité des herbicides comporte des risques toxiques pour les autres organismes.

À notre avis, ces éléments démontrent toute la pertinence de munir les résidences des secteurs du Petit lac Brompton et du lac Desmarais d’infrastructures d’égouts et d’aqueduc pour toute la collectivité. C’est pourquoi, de concert avec l’Association de préservation du lac Desmarais et le Regroupement écologie Petit lac Brompton, la municipalité accentue ses démarches auprès du Ministère des Affaires municipales et travaille en étroite collaboration avec plusieurs intervenants et spécialistes afin de bonifier son dossier en vue d’obtenir toute l’aide financière. Sans subvention, les chances que le projet avorte sont grandes, compte tenu des montants en jeu et de l’impact sur le compte de taxes des résidents concernés, alors qu’il est essentiel d’assurer la pérennité des lacs et la préservation de la santé des résidents.

 

Jean-Luc Beauchemin, maire de Saint-Denis; Vincent Chénier, collaborateur au projet pour l’APLD et Pierre Lemay, président de REPLB.

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