Suite à un article paru récemment sur le sujet, permettez-moi à mon tour d’exprimer mon opinion.
Pour évaluer le bien-fondé de ce projet emballant, il importe de le considérer globalement. On doit d’abord se rappeler du résultat d’un sondage municipal lors duquel plus de 85% des riverains se sont prononcés en faveur de l’égout et près de 80% pour l’égout et l’aqueduc. Une situation personnelle ne devrait pas primer sur le bien commun et les besoins de la communauté.
Concernant le détournement de la décharge du Lac Desmarais, il y a plus de 50 ans, ce ne fut pas très salutaire pour le Petit Lac Brompton au niveau du renouvellement global de son eau, on en convient, mais en optant pour aqueduc et égout collectifs, c’est maintenant un moyen supplémentaire d’améliorer le sort de notre plan d’eau.
Le refus à la fin des années90 des systèmes collectifs fut une erreur de parcours, et beaucoup le reconnaissent aujourd’hui: avouons que le montant à payer aurait été définitivement moins élevé et ils seraient pratiquement payés aujourd’hui. Il ne faut pas omettre le fait qu’une installation septique, si performante soit-elle, ne retient pratiquement pas le phosphore dont se nourrit le Myriophylle en épi envahisseur.
Il est démontré que sur le long terme l’aqueduc et l’égout collectifs reviennent en moyenne à un coût moindre qu’un système individuel, si on tient compte de toutes les dépenses inhérentes. Ainsi, il ne s’agit pas d’une dette, mais bien d’un investissement louable aux profits de notre propre bien-être et de notre collectivité.
Quant à l’utilisation des herbicides, si on daigne bien se renseigner, ce n’est pas recommandé au niveau du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (réf. Claude Lavoie, Université Laval).
Le sondage tenu par la Municipalité en 2014 envoie un signal clair et il serait souhaitable que les quelques opposants évaluent sérieusement la pertinence, même si on n’en est pas rendu à cette étape, de l’ouverture d’un registre et de la tenue d’un référendum: il serait désolant de perdre inutilement plusieurs dizaines de milliers de dollars, le sondage passé nous proposant à l’avance le résultat inévitable. On a besoin de nos sous ailleurs.
André Carrier, riverain du Petit Lac Brompton