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Richmond - La salle de spectacle du Centre d'art de Richmond, qui présente des spectacles professionnels depuis 1983, n'avait pas de nom officiel jusqu'au 7 septembre dernier. Lors du lancement de la saison, la direction a profité de l'occasion pour procédé au dévoilement du nouveau nom. « Les administrateurs du Centre d’art ont souhaité, pour débuter les célébrations du 30e anniversaire, honorer la mémoire de Patrick Quinn, ce grand visionnaire et bâtisseur » de dire Annie Vincent, Directrice du Centre d'art de Richmond.
En effet, l'historienne de formation a relevé plusieurs éléments qui font de cet orphelin irlandais adopté par une famille francophone dans les années 1800, un personnage important de l'histoire de Richmond. Son cheminement personnel, où s'entremêle culture irlandaise anglophone et québécoise francophone, a fait de ce curé un véritable adepte et défenseur du bilinguisme et bilculturalisme encore fortement présent à Richmond. Il fonde en 1877 la Société St-Patrick et deux ans plus tard, la Société Saint-Jean-Baptiste de la région de Richmond. Ensuite, il travaille à concrétiser la construction de l'Église Sainte-Bibiane, la plus grande église de Richmond installée majestueusement aux abords de la Route 116. Celle-ci est achevée en 1880 et dès le début, les messes y seront célébrées dans les deux langues.
M. Quinn étant persuadé que cela serait essentiel à la bonne cohésion de la communauté. Par la suite, il parvient a amassé les fonds pour entamer la construction du Couvant Mont-Saint-Patrice, l'actuel Cendre d'art. Cette école pour jeunes filles sera dirigée par les religieuses de la Congrégation Notre-Dame jusqu'à sa fermeture. Enfin, en 1885, il fait construire le presbytère et le collège des Frères du Sacré Coeur. Ces bâtiments constituent une part imposante de la spécificité architecturale de Richmond.
Selon Annie Vincent plusieurs autres projets prévus se succèderont au courant de l’année pour souligner la très longue histoire de ce lieu et de ses acteurs. « Il y aura notamment, la mise sur pied d’un petit musée permanent sur l’histoire du couvent et du quartier Janesville, et également la mise en valeur des jardins ».