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2 mars 2012 - 08:46

Regard sur la production de trois artistes émergentes

Brompton – La Maison des arts et de la culture de l’arrondissement de Brompton présente jusqu’au 18 mars le travail en arts visuels de trois artistes sherbrookoises qui ont fait le choix de vivre de leur art en région. Elles s’intéressent toutes trois au corps et à la figuration, mais leur démarche est bien distincte ainsi que les médiums qu’elles exploitent.

L’idée de les réunir tente plutôt de démontrer la vitalité de leur travail et de la qualité technique et conceptuelle de leur production. Cette exposition se veut donc une porte d’entrée sur leur production récente. De façon intimiste, trois espaces sont consacrés à chacune des artistes. La présentation d’une vidéo fait le lien entre les trois.

Le public est invité à en connaître davantage sur leur production, mais aussi sur la réalité du travail de l’artiste. Sous forme d’entrevues, cette présentation visuelle jette un regard sur les conditions des trois artistes et leurs aspirations.

Anne-Marie Berthiaume
Résidant à Sherbrooke, Anne-Marie Berthiaume est titulaire d’un Baccalauréat en arts plastiques à l’UQTR. Elle s’est démarquée en se spécialisant dans le domaine de l’estampe. Récipiendaire de la Bourse Presse-papier 2007 (Trois-Rivières) et finaliste au 18e Prix Albert-Dumouchel (Montréal), toujours en 2007, elle a, depuis, participé à plusieurs expositions collectives aussi bien au Québec qu’en Europe.

 Par l’utilisation de photographies transformées, de motifs et de dessins rappelant l’enfance, l’artiste illustre un pont entre deux réalités, celle du monde de l’enfance et celle du monde adulte. Diverses techniques d’impression comme la sérigraphie ou l’eau-forte sont employées pour illustrer ce propos. Des personnages naïfs et sensibles composent son univers pictural. La représentation du corps est tantôt spontanée et naïve, tantôt réfléchie et classique. Pour ce projet, ce questionnement est toujours présent. Les motifs et les objets utilisés, dans ce cas, sont les doudous d'enfants. Cet objet est aussi appelé 'objet transitionnel ' en psychologie. La doudou est donc un 'pont ' entre le connu et l'inconnu. Elle permet un passage, un pas vers une autre réalité.

Valérie J. Gosselin
Diplômée du programme Sciences, lettres et arts du Cégep de Sherbrooke, Valérie Gosselin a complété un baccalauréat en beaux-arts avec distinction à l'Université Bishop's en 2009 ainsi qu’un Certificat en Arts visuels à l’Université de Sherbrooke. Elle a participé à plusieurs expositions collectives dans la région, dont celle du 6e Salon du printemps des artistes des Cantons-de-l'Est au Musée des beaux-arts de Sherbrooke.

Valérie J. Gosselin explore l’interrelation des réseaux dans lequel l’oeuvre d’art est impliquée : ce qui existe entre le spectateur, parti intégrante de l’oeuvre, et l’objet, entre les objets d’une même installation, mais aussi l’espace autour de celle-ci. Ces créations évoquent une double expérience, à la fois esthétique et sensuelle, mais qui tend aussi à questionner ce qui compose l’espace dans lequel nous évoluons. Dans cette installation, elle privilégie la sculpture composée de fils de barbelés et aborde de façon formelle et conceptuelle, l’espace, le vide, l’immatérialité et les concepts d’absences et de présences. Par exemple, les formes suspendues, une fois illuminées, projettent des ombres portées, qui suggèrent la continuité de l’oeuvre au mur. L’installation est dominée par la présence matérielle du corps sculptée et son image immatérielle projetée.

Odile Richer
Diplômée du programme d’arts plastiques du Cégep de Sherbrooke, technicienne en muséologie et spécialisée dans l’étude du portrait à l’école Saidye Bronfman de Montréal, Odile Richer travaille à raffiner sa démarche dans son Atelier de Sherbrooke, situé au centre d’art la Nef. Elle a participé à plusieurs expositions et encans dans la région et expose à la galerie d’art Farfelu à Sutton. Elle travaille aussi comme peintre muraliste, collaborant à la réalisation des fresques qui décorent maintenant la ville de Sherbrooke.

Une démarche riche et soutenue permet à Odile Richer de traiter des compositions picturales à la fois classiques, mais aussi résolument actuelles. Son travail de photographe étant à la base de son travail; réalisant les décors, choisissant les costumes et créant les ambiances, elle compose ainsi les images, les scènes qui deviendront par la suite ses oeuvres. Peintre autodidacte, Odile s’emploie à représenter le raffinement sensuel des choses qui l’entoure; les tissus, les bijoux, les objets anciens et les gens qui lui sont intimes. L’originalité des sujets et la qualité du traitement de la lumière dans ses toiles rappellent le travail des peintres flamands du 17e siècle. Dans son travail, la beauté émane du moment saisi et immobilisé dans la toile, de la lumière figée et changeante qui brille sans briller, de l’éclat qui attire et fait rêver.

Source et texte : Maison des arts et de la culture de Brompton.
 

 

 

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