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9 février 2016 - 08:33

GÉNÉALOGIE : Il y a 800 ans déjà ! Notre mère qui étiez aux cieux 1

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Pourquoi ce titre analogique ? Depuis que le monde est monde et dans la mesure où on croit à son existence, Dieu a toujours été considéré comme le mâle créateur. On s’adresse toujours à Dieu au masculin. On dit : Il a créé l’univers et non pas Elle a créé l’univers. Quelle religion peut honnêtement prétendre que Dieu est de sexe masculin et que ses anges seraient dépourvus de sexe ?

Ce mensonge de genre a permis aux religions de soumettre l’humanité exclusivement au patriarcat dominant. Depuis des siècles, on nous enseigne qu’Ève est la femelle pécheresse sans âme qui a gâché le paradis terrestre donné à son mâle par Le Créateur.  Pourtant, depuis des millénaires de procréation humaine, ce sont les femmes et seulement les femmes qui accouchent et donnent la vie aux enfants.

Dans le merveilleux monde de la généalogie, on ne s’attarde pas toujours à trouver nos ancêtres maternels, un peu comme si ces ancêtres n’avaient qu’une importance secondaire. Pourtant, nos mères ont toutes des ancêtres très intéressants à découvrir. Parfois les mêmes que ceux et celles du côté paternel. À la télévision, on voit des capsules généalogiques sur tel ou tel ancêtre. Des hommes qui ont donné leur nom à plusieurs générations de descendants. Malgré que ce soit les épouses d’un nom différent qui aient assuré cette descendance, on les mentionne dans le portrait de famille comme de simples figurantes. Elles ne font jamais l’objet d’une capsule généalogique exclusive à la tête d’une descendance importante. D’où vient cette misogynie viscérale ?

Il y a 800 ans environ, au 12è siècle, avant que ne débutent les croisades sauvages de l’église catholique romaine en Occitanie, les femmes avaient de quoi faire pâlir d’envie les militantes féministes de notre siècle qui réclament à cor et à cri depuis des décennies le même statut social que les hommes. Ce sont les dévots du pape catholique romain et les croisades du 12è siècle qui ont anéanti l’auréole créatrice des femmes. Chez les chrétiennes occitanes, la femme prêtresse présidait les réunions de prières à côté de son mari et bénissait aussi le pain qui représentait la vie et le corps du Christ avant de le partager avec ses enfants. Ce symbole traditionnel a par la suite été remplacé par le crucifix menaçant des croisés catholiques.

La femme occitane, qu’elle soit célibataire ou mariée, pouvait signer des contrats d’affaires et gérer ses propriétés en toute égalité avec les hommes. C’était le partage qui signifie égalité totale entre tous. À l’encontre de cette merveilleuse civilisation, les états voisins prônaient le droit d’aînesse. La convoitise des nobles « du Nord de la Loire » complices des croisades papales hiérarchisées a permis l’invasion de l’Occitanie, pays militairement désorganisé à cause d’un mode de vie sans chef. Toutes les richesses du pays ont été pillées sous prétexte d’hérésie du peuple. Les habitants, chrétiens de génération en génération depuis le Christ, ne reconnaissaient pas l’autorité du pape de Rome. Tous ont été massacrés. Les femmes occupent un rang moindre dans la société des hommes depuis ce temps. Francis Cabrel évoque cette perte tragique du 12è siècle dans sa chanson Les chevaliers cathares.

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1 réactions
  • Même en étant catholique pratiquant je suis d'accord avec votre article.

    Michel Bernier - 2016-02-12 18:00