Publicité

9 décembre 2015 - 00:03

Les tailleurs d’habits

Toutes les réactions 1

Plusieurs de nos ancêtres exerçaient le métier de tailleurs d’habits. Cette compétence était fortement recherchée et très appréciée dans les débuts de la colonisation en Nouvelle-France. Il n’y avait pas d’usines de textile au pays et la plupart des tissus et vêtements « à la mode » étaient importés d’Europe. Beaucoup de paysannes avaient appris à fabriquer au rouet le fil de laine et les vêtements ainsi tissés étaient chauds, mais certainement loin d’être aussi confortables que ceux que nous portons aujourd’hui.

Les vêtements usinés étaient rares et dispendieux. L’expression « usé à la corde » remonte à cette époque; on le disait de vêtements aussi usés que des tapis. Dans les familles, les vêtements se transmettaient d’un enfant à l’autre, au fur et à mesure de leur croissance. Les vêtements usinés étaient importés et l’on ne les portait que le dimanche et dans les grandes occasions comme les baptêmes, les mariages ou les sépultures. En Nouvelle-France et par la suite au Québec, se mettre « sur son trente-six » pour aller à l’église ou pour aller voir sa blonde voulait dire s’habiller de beau linge. Cette expression vient du fait que les tissus importés par les tailleurs d’habits pour fabriquer les vêtements étaient des rouleaux de tissu de trente-six pouces de large et se vendaient à la verge, soit en longueur de trente-six pouces.

Avoir de beaux vêtements et porter un beau chapeau était un signe de prospérité et de richesse en public. Personne ne voulait être en reste sur ce point. On prenait un bain complet le dimanche seulement. On avait parfois les moyens de se mettre de « l’eau de senteur » sur le corps et l’on ne portait les beaux habits que le dimanche. Le reste de la semaine, on s’habillait de salopettes et l’on ne se lavait que les bras et le visage avant de passer à table.

Un habitant qui entrait dans une maison un jour de semaine et trouvait toute la famille habillée « sur son trente-six » se posait des questions. Y avait-il de la mortalité dans la famille? Y avait-il de la grande visite en perspective? S’endimancher la semaine était souvent signe d’une mauvaise nouvelle ou d’un départ inopportun. Les enfants étaient souvent habillés de vêtements de jute et l’on taillait la robe des fillettes dans de vieux sacs de farine. On se débrouillait de toutes les façons imaginables pour pouvoir survivre à la précarité des moyens vestimentaires. Étant donné la rareté des beaux vêtements, il n’était pas inhabituel de trouver des habits de noces, robes de mariées ou autres vêtements de semaine, dont des salopettes, y compris des ustensiles de cuisine, légués par testament aux héritiers. Les tailleurs d’habits ne chômaient jamais

Recherche généalogique

Initiation à la recherche généalogique à raison de deux dimanches par mois à compter de janvier 2016. Les personnes intéressées sont priées de s’inscrire par courriel. Sujet : Initiation.

Publicité

Commentez cet article

Un ou plusieurs champs sont manquants ou invalides:





Actualités - L'Étincelle se réserve le droit de ne pas publier ou de retirer les propos diffamatoires, obscènes, ainsi que les commentaires discriminatoires, tout comme ceux incitant à la haine ou la violence. De plus, l'écriture phonétique et les messages écrits en lettres majuscules ne seront pas acceptés.

Vous souhaitez commenter cet article ? Faites-le de façon intelligente. Quoique certains internautes se croient à l’abri en publiant des commentaires et en nous donnant de faux courriels, il est très facile de les retracer. En cas de plainte pour diffamation ou menaces, Actualités - L'Étincelle collaborera avec les autorités en leur remettant les informations desdites personnes.

Toutes vos réactions

1 réactions
  • La généalogie m'intéresse. Où dois-je m'inscrire? À quel endroit auront lieux ces formations en recherche? J'aimerais recevoir une réponse par courriel, s.v.p., je ne reçois pas le journal version papier.

    Jocelyne - 2015-12-09 21:41