GÉNÉALOGIE: Qui sont les premiers
Le premier acte de baptême de Richmond fut enregistré par le curé Luc Trahan à Ste-Bibiane-de-Shipton le premier janvier 1851. Ce fut celui de Marie Péloquin, née à Shipton le 21 décembre 1850, fille de Charles Péloquin, cultivateur de Shipton, et de Victoire Guimond. Le parrain fut Hilaire Francoeur et la marraine Marie Lebœuf lesquels, ainsi que le père, déclarèrent ne savoir signer.
À cette époque, c’est le ministère fédéral des Postes qui, en 1820, avait donné le nom de Richmond au bureau de poste local. La ville de Richmond comme telle ne fut reconnue comme village que depuis 1863 et a obtenu son statut municipal en 1882. Habitée depuis 1798 par les squatters américains qui fuyaient la Guerre de Sécession aux États-Unis, mais longtemps avant cette date par les familles amérindiennes des Abénaquis, Richmond est la ville la plus ancienne des Cantons de l’Est.
En 1850, des Canadiens-Français venus des rives du Richelieu fondaient la paroisse municipale de Ste-Bibiane-de-Shipton qui partageait une frontière commune avec la paroisse St-Aimé-d’Asbestos. C’est donc dire que le ministère du curé Trahan s’étendait sur une grande étendue. L’abbé Trahan fut certainement un grand voyageur puisqu’il exerçait déjà son ministère auprès des réfugiés irlandais de la Grosse-Île en face de Montmagny sur le fleuve St-Laurent. Il a certainement contribué à installer ses protégés irlandais dans la paroisse Ste-Bibiane-de-Shipton, une fois que ces personnes eurent réussi à surmonter la maladie qui minait leur santé et la quarantaine obligatoire que le gouvernement du Québec leur imposait à la Grosse-Île. La paroisse de Grosse-Île porte aujourd’hui le vocable de St-Luc en mémoire du dévouement inlassable du curé Luc Trahan, premier curé de Ste-Bibianne-de-Richmond.
Le premier mariage célébré à Richmond par l’abbé Trahan le 2 janvier 1851 fut celui de Jérôme Forest, cultivateur, fils majeur de Michel Forest et de Marie Pelletier dit Antaya, de Windsor, avec Marie Morin, fille mineure d’Édouard Morin et de Marguerite Rivard, de Shipton. Les témoins furent François Richer et François Montagne lesquels ainsi que les époux déclarèrent ne savoir signer.
Il est certain que des Abénaquis avaient des campements tout au long de la rivière Saint-François au cours des 17e et 18e siècles. Certains historiens essaient de minimiser les liens de parenté avec la communauté autochtone qui pourraient autrement affecter les origines ethniques du peuple québécois. Ces liens ont manifestement été occultés dans la plupart des actes religieux par des noms français. On n’a qu’à faire résonner les noms de famille pour se permettre de sérieux doutes. Richer dit Laflèche, Montagne, Forest, Antaya et je ne sais combien d’autres évoquant la vie et la nature.
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