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5 mai 2015 - 08:49

GÉNÉALOGIE: Une pierre tombale pleine d'histoire

Les gens qui empruntent aujourd’hui la route 243 Nord, à la sortie de la ville de Richmond, passent régulièrement à côté de tout un pan de notre histoire nationale contenu dans un simple monument funéraire anodin en plein milieu d’un champ. C’est un petit cimetière privé qui contient les dépouilles mortelles de plusieurs personnes dont le capitaine William Seth Wales 1785-1834, son épouse Elizabeth (Betsey) Barlow 1796-1811 et sa sœur Temperence Wales 1785-1834.

William Seth Wales était le fils de Orland Wales et Rhoda Ferre de Springfield au Massachussetts. Les Wales faisaient partie des familles loyalistes qui ne voulaient pas subir les tracas de la guerre d’indépendance américaine entre 1775 et 1783. Orland Wales et sa famille ont donc choisi d’émigrer au Nord dans les Cantons de l’Est où le gouvernement britannique de l’époque distribuait gratuitement des terres immenses aux nouveaux colons loyalistes.

Le but avoué de cette distribution était de favoriser l’implantation du plus grand nombre de colons loyalistes anglais protestants. Le gouvernement souhaitait ainsi pouvoir profiter de cette immigration imprévue pour noyer la population francophone catholique dans un flot d’immigrants unilingues anglophones protestants et faciliter ainsi son assimilation. Ce fut heureusement un échec.

Sir James Craig était alors gouverneur du Bas-Canada et il ne cachait pas sa haine des Canadiens-Français catholiques. Il contaminait aussi plusieurs de ses commettants anglophones avec ses propos racistes. À l’époque, on disait aux francophones que le protestantisme était la religion de l’ennemi et on disait la même chose du catholicisme aux anglophones. Une fois de plus, la religion semait la discorde entre les peuples.

Le capitaine William Seth Wales, né en 1785 est devenu un milicien comme son père. On le retrouve à l’âge de 43 ans, en 1828, comme commissaire affecté à la réparation du chemin Craig à la tête d’une compagnie de soldats anglais britanniques affectés à cette tâche. On ne faisait pas confiance aux Canadiens-Français pour ces travaux.

Les Wales furent des personnes généreuses avec leur communauté. C’est le neveu de William Seth Wales, Horace Wales 1856-1918, qui a légué sa terre à la communauté protestante anglicane pour la construction du Wales Home situé sur la route 243 non loin de ce petit mémorial. Aujourd’hui, cette institution accueille civilement toutes les personnes âgées, peu importe leur religion, peu importe leur langue.

Pour des suggestions ou pour s’inscrire aux Beaux dimanches en famille : Société généalogique de Richmond ([email protected]).

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