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9 janvier 2019 - 04:00 | Mis à jour : 08:00

Guy Roy : un héritage qui dépasse les cadres du journalisme

Par Richard Lefebvre, Journaliste

Asbestos (RL) - Les médias québécois se sont enflammés au cours des dernières semaines, depuis la parution d’une entrevue vidéo réalisée par MmeNathalie Roy avec son père Guy, journaliste émérite, ainsi que d’un texte hommage à ce dernier, signé par son gendre M. Yves Thériault, pour le compte du Journal de Montréal. Dans l’entretien vidéo notamment, l’on apprend que l’homme de 75 ans a fait la demande de l’aide médicale à mourir en septembre dernier. Atteint de fibrose pulmonaire, depuis quelques années déjà, une maladie dégénérative et incurable, l’état de santé de M.Roy s’était détérioré au cours des derniers mois. Raccordé à un module d’oxygène en permanence et confiné à un fauteuil roulant, il était devenu pratiquement impossible à ce marcheur de grandes distances, de faire maintenant deux pas sans devoir s’arrêter pour récupérer. C’est donc en raison de ces conditions de vie de plus en plus difficiles ainsi que l’évidence d’une finalité des plus souffrante attendant l’homme que la médecine donna son aval à la demande. La date du 8 janvier 2019 a été retenue pour l’administration des soins de fin de vie à M.Roy au centre hospitalier d’Asbestos. Cette décision fut prise en tenant compte de la proximité de l’établissement avec son domicile actuel, lui qui réside avec son épouse aux abords de la rue voisine depuis maintenant un peu plus de quatre ans.

Ce qui signifie qu’au moment de la parution de cet article, le dénouement final aura d’ores et déjà eu lieu. En guise de respect et de sympathie à la famille et aux proches de M.Roy, le journal Actualités-l’Étincelle désire souligner le courage dont cet homme a fait preuve face à la maladie et son implication hors du commun au monde journalistique. Né à East-Angus, monsieur Roy a fait ses débuts au journal La Tribune de Sherbrooke le 2 juillet 1964, il a par la suite travaillé au Montréal-Matin d’avril 1976 à juillet 1977, avant de finalement faire le saut au Journal de Montréal, entreprise pour laquelle il aura œuvré à la section des faits divers pendant plus de 25 ans. Reconnu comme étant un maître dans son domaine, Guy Roy prit une retraite bien méritée au début de l’année2002. En 2014, épuisés par la lourdeur de la circulation montréalaise, lui et son épouse, MmeClaudette Beaurivage, décidèrent de venir s’établir à Asbestos, ville natale de cette dernière.

Lors d’un court entretien téléphonique avec l’auteur de ces lignes jeudi dernier, M.Guy Roy a une fois de plus, fait preuve de classe et de résilience en répondant personnellement aux questions, tout en prenant soin de saluer son entourage ainsi que les membres du club «les amis du bridge» d’Asbestos. Il termina notre entretien d’un ton calme et posé en disant «Tu sais Richard, si j’avais à résumer la situation je dirais ceci: mon cerveau a lutté et résisté longtemps à mon corps, qui lui, voulait mourir… au final j’aurai choisi mon corps.»

Toutes nos pensées accompagnent la famille.

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