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L’Étincelle • www.letincelle.qc.ca • mercredi 2 septembre 2015

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L’Union des producteurs agricoles dénonce fortement

les recommandations de la Commission de révision

permanente des programmes qui, encore une fois,

démontre sa profonde incompréhension du secteur

agricole.

Rappelons que la Commission remet en question « la

pertinence et l’efficacité » du Programme de crédit de

La commission de révision permanente des programmes démontre

encore une fois sa profonde incompréhension du secteur agricole

taxes foncières agricoles ainsi que « l’obligation pour les

agriculteurs de cotiser à l’Union pour pouvoir bénéficier

du programme ».

La Commission oublie que les producteurs agricoles de

partout ailleurs en Amérique du Nord ont accès à des

taux de taxation distincts ou à d’autres accommode-

ments en matière de fiscalité municipale. Pourtant,

dans son propre rapport, la Commission indique que

les producteurs ontariens ne paient que 25 % du taux

résidentiel. Ce seul fait aurait dû la convaincre du bien-

fondé du programme, ne serait-ce que pour des raisons

de compétitivité de nos entreprises agricoles.

Par ailleurs, il est faux de prétendre que le soutien gou-

vernemental québécois est suffisamment généreux

pour se passer du Programme de crédit de taxes fon-

cières agricoles. En effet, les plus récentes données

démontrent que le soutien accordé aux agriculteurs

québécois est plus bas que celui des pays de l’OCDE.

En 2013, sur 100 $ de recettes monétaires, les agri-

culteurs québécois ont reçu 6,60 $. Ce chiffre s’élève

à 12 $ (plus du double) pour la moyenne des pays de

l’OCDE (34 pays représentant 80 % de l'économie agri-

cole) et dépasse les 30 $ pour des pays comme la Nor-

vège, le Japon et la Suisse. Le soutien québécois est

même plus bas que celui des États-Unis qui dépasse

les 7 $! À titre d’exemple, nos producteurs de maïs

reçoivent moins de soutien direct que leurs compétiteurs

américains qui jouissent en plus d’accommodements

importants en matière de taxation municipale.

La Commission affirme également que le gouver-

nement du Québec n’a pas démontré que les pro-

ducteurs agricoles assument des coûts de produc-

tion plus élevés que les entreprises d’autres secteurs

économiques, lesquelles paient des taxes de même

nature pour leurs terrains et leurs bâtiments. Pourtant, il

faut 8 $ d’actifs pour générer 1 $ de revenus en agricul-

ture, contrairement à des secteurs comme le commerce

au détail (2 $ d’actifs), le commerce en gros (2 $ d’actifs)

et la construction (4 $ d’actifs). Cette simple réalité suf-

fit pour répondre aux interrogations de la Commission

quant à l’importance de la terre dans les activités de

production des agriculteurs, et la nécessité d’avoir une

fiscalité qui tient compte du niveau de capitalisation ex-

ceptionnel du secteur agricole.

Par ailleurs, contrairement à ce que la Commission

prétend, le programme est bien ciblé et comporte des

paramètres qui assurent que les sommes remboursées

sont proportionnelles au niveau d’activité agricole de

chaque entreprise.

Finalement, la Commission semble ignorer que les

agriculteurs sont des entrepreneurs et non des em-

ployés. Contrairement à d’autres secteurs, l’association

accréditée pour les représenter n’est donc pas en

mesure de retenir à la source le précompte syndical

qui lui revient (formule Rand). L’obligation de cotiser à

l’association accréditée pour pouvoir bénéficier du pro-

gramme est donc une façon simple et efficace pour le

gouvernement du Québec de s’assurer que les obliga-

tions légales sont acquittées pour tous les intervenants

concernés. Par ailleurs, la Commission ne semble pas

se formaliser du fait que la Régie de l'assurance mala-

die du Québec retient de chaque paiement aux den-

tistes, optométristes et médecins le montant auquel a

droit leur association syndicale respective.

Pour l’Union, ce deuxième rapport illustre un acha-

rnement évident et non fondé envers le secteur agri-

cole. Manifestement, la Commission comprend mal le

secteur