Val-Saint-François — Le Club quad de la MRC du Val-Saint-François tient à rappeler à tous les amateurs de quad l’importance de demeurer dans les sentiers balisés.
« Chaque année, les bénévoles du club travaillent fort pour entretenir et baliser les pistes afin que tous puissent profiter de notre belle région en toute sécurité. Cependant, nous faisons face à un défi grandissant : celui du respect des terres agricoles », de dire Guy Saint-Laurent, vice-président du Club Quad de la MRC du Val-Saint-François.
Mais, certains ne respectent pas les sentiers balisés. « Nous consacrons beaucoup de temps pour négocier les droits de passages avec les agriculteurs. Du jour au lendemain, il y en a un qui sort du sentier. Cette attitude a un impact majeur sur les droits de passage », insiste M. Saint-Laurent.
En fait, le Club quad de la MRC du Val-Saint-François gère les sentiers en hiver, du 1er décembre au 31 mars. La problématique serait la même chez les motoneigistes.
« Les champs que nous traversons appartiennent à des producteurs qui nous accordent généreusement des droits de passage. Leurs semences et leurs récoltes sont fragiles : un simple passage de quad hors sentier peut causer des dommages importants, compromettre des mois de travail et mettre en péril nos ententes avec ces propriétaires », souligne pour sa part Alain Morin, directeur du secteur est du Club quad de la MRC du Val-Saint-François.
Il s’agit en fait d’un problème récurrent. « Nous avons une vingtaine d’agents dans les sentiers, mais ce sont des quadistes qui utilisent les sentiers le soir et la nuit qui nous causent le plus de problèmes. Pourtant, selon la loi, de minuit à 6 h, il n’est pas censé d’avoir des véhicules hors route sur les sentiers. Les malfaisants ne se promènent pas le jour. Souvent, ils ne sont pas membres du Club », soutient le vice-président.
Blé d’automne
Cette problématique est particulièrement dommageable pour les producteurs de blé d’automne. « Le blé d’automne est semé à la fin de l’été ou au début de l’automne. Il germe avant l’hiver, puis entre en dormance sous la neige pour reprendre sa croissance au printemps », raconte M. Saint-Laurent.
C’est une culture particulièrement fragile : en automne, les jeunes plants ne sont pas encore assez enracinés pour résister au passage de véhicules. Au printemps, lorsque le sol dégèle, le passage d’un quad peut déchirer ou écraser les jeunes pousses. Une section de champ abîmée par le passage d’un véhicule peut compromettre toute la récolte, créant des zones clairsemées ou envahies par les mauvaises herbes.
La problématique est semblable avec la luzerne. Si la culture est endommagée, le champ peut être perdu pour plusieurs saisons. Ces pertes représentent un coût important en semences, en carburant et en temps pour l’agriculteur.
« Nous demandons à tous les quadistes de faire preuve de respect et de vigilance. Gardez vos randonnées dans les sentiers autorisés et suivez les directives d’ouverture et de fermeture. En respectant ces règles simples, nous protégeons non seulement les cultures, mais aussi l’avenir du quad dans notre région », termine M. Morin.