Stoke — En collaboration avec un comité de citoyens, la Corporation de développement socio-économique de Stoke (CDSE) a lancé, mercredi soir dernier, une vaste campagne de financement de 250 000 $ pour acquérir, préserver et rendre accessible à la population le terrain de l’ancien camp St-Pat’s.

Une centaine de personnes s’étaient réunies au centre communautaire de Stoke pour en savoir plus sur le montage financier du projet.

Appartenant à la Fondation Papillon, le terrain de 187 acres de forêt, bordé par le lac Stoke, est évalué à 1,8 M$. Sans intervention rapide, il risque d’être acquis par des intérêts privés, compromettant l’accès public au lac et menaçant un écosystème riche et fragile.

D’ailleurs, la campagne de financement doit être complétée d’ici le 15 décembre prochain. Le projet consiste en un partenariat entre trois futurs propriétaires, soit la CDSE, la municipalité de Stoke et Nature Cantons-de-l’Est. L’offre d’achat, déposée en septembre, est acceptée et est sur le point d’être signée par l’ensemble des parties.

Au total, la CDSE achète sa partie du site pour 465 000 $. La Fondation canadienne des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus offre un montant de 150 000 $ pour l’achat du terrain. Le Fonds du Grand Mouvement de Desjardins a également contribué à hauteur de 75 000 $ pour l’achat du terrain.

« Il y a très peu de subventions pour l’achat d’un terrain. C’est donc extrêmement difficile d’aller chercher du financement. », souligne Kim Roseberry, membre du comité citoyen.

C’est dans ce sens que les responsables du dossier vont tenter d’aller chercher des contributions citoyennes chez les gens de Stoke et des environs. « Nous allons aussi nous adresser aux entreprises locales et régionales. C’est une campagne d’envergure en peu de temps. Nous y croyons. C’est vraiment un beau projet qui est très porteur et rassembleur pour la communauté. C’est un projet pour nos enfants. Nous allons pouvoir faire tellement de choses sur ce terrain-là. C’est important de redonner ça à la communauté de Stoke », de dire Mme Roseberry.

La phase 1 est donc d’acheter le terrain. En phase 3, on prévoit y construire un pavillon multifonctionnel, mais pas avant 2027. Si tout va comme prévu, le site pourrait être accessible dès l’été prochain.

« Dès que nous devenons propriétaires, les gens vont pouvoir y aller. Il faut dire aux gens qu’il n’y a presque pas d’accès public à nos lacs. Nous avons travaillé vraiment fort », affirme Mme Roseberry.