Windsor — Une page d’histoire se tourne à Windsor : la mairesse Sylvie Bureau ne sera pas candidate lors des prochaines élections municipales prévues pour le 2 novembre prochain. Et sa décision n’a pas été facile à prendre…

« Ça fait 25 ans… Et 25 ans, c’est long. Neuf ans comme conseillère municipale et 16 ans à la mairie. Pendant mes vacances, j’ai réalisé à quel point on se sent bien lorsqu’on n’est pas soumis au stress du travail. Je suis une femme tellement combative que je m’en rends malade. Mais, j’ai eu de la misère à prendre cette décision. Le cœur me disait de rester, mais la raison me disait de m’en aller. Avec ce poste, il y a une pression continuelle », lance Sylvie Bureau, lors d’une entrevue exclusive accordée au journal Actualités-L’Étincelle. 

« Mais, je vais m’ennuyer, ajoute-t-elle. Je crois que je vais me trouver un travail d’une journée par semaine, ce qui me permettra de garder le contact avec les citoyens. » 

Fierté

Elle est particulièrement fière du fait qu’en 16 ans à la mairie, il n’y a jamais eu de chicane personnelle au sein du conseil municipal. « Peu importe les membres qui étaient au conseil… Le respect a toujours été primordial. Il n’y a jamais eu de chicane. Il y avait des divergences d’opinion, mais jamais d’attaques personnelles. J’ai été chanceuse ; sinon, je n’aurai pas pu poursuivre toutes ces années », avoue Mme Bureau. 

Elle affirme quitter l’hôtel de ville avec une solide équipe. Le personnel et les cadres effectuent un travail exceptionnel. « Par exemple, si une personne n’est pas capable de s’adonner avec le directeur général Bruno Vachon, c’est qu’elle est vraiment de mauvaise foi. Les employés apprécient son travail. C’est un gars honnête et il ne joue pas le rôle de maire. Il fait son job de dg », souligne la mairesse de Windsor.

Bien sûr, la mairesse de Windsor souhaite ardemment que le projet de bibliothèque municipale se réalise. « Mais là, nous aurons besoin de l’argent des gouvernements. La bibliothèque ne peut pas rester là où elle est présentement. C’est clair », mentionne la politicienne qui n’a jamais eu d’opposition à la mairie de Windsor.

Parc d’affaires

Elle lègue aussi le parc d’affaires de la 55. « Nous aurions pu le remplir trois fois. Et le parc industriel en haut est plein. Nous laissons aussi le bâtiment à l’entrée de la ville où est situé l’hôtel de ville. Il y a tout l’argent que nous avons mis dans nos parcs. »

Son passage de 25 ans en politique municipale a-t-il été ponctué d’aspects moins positifs ? « Il y a eu certaines discussions à la MRC du Val-Saint-François. Je ne parle pas des employés et des maires, mais du contexte des trois pôles qui sont tellement différents », soutient-elle.

Et, selon elle, faire de la politique en 2025 est de plus en plus difficile. « Sur les médias sociaux, ce n’est vraiment pas évident. Il y a des gens qui chiale sans vraiment proposer d’autres solutions », de dire Mme Bureau.

En pensant au 150e anniversaire de la Ville de Windsor l’an prochain, la mairesse actuelle devient plus nostalgique. « J’espère qu’ils vont m’inviter ; j’ai quand même 25 ans sur 150 », dit-elle avec humour.

« J’adorais ce que je faisais. Mais à la fin, j’étais beaucoup moins patiente avec les critiques. Je me suis aperçue que j’étais fatiguée. C’est une décision qui me brise le cœur. C’est une décision qui a été très difficile à prendre. J’ai rencontré des gens extraordinaires. La politique, pour moi, c’est une drogue. Je vais continuer à la suivre ; je ne peux faire autrement », termine la première magistrate.