Windsor — À l’invitation de la Ville de Windsor, André Bachand, député de Richmond à l’Assemblée nationale, a rencontré, le lundi 7 avril dernier, à l’hôtel de ville, les intervenants économiques de la région. Il a alors fait le point sur la guerre tarifaire avec les États-Unis. Il a aussi incité les gens d’affaires à se prévaloir des différents programmes d’aide mis en place par Investissement Québec.
« En début d’année, je disais que 2025 serait une année complexe et remplie d’incertitude. Il y a des élections fédérales. Nous aurons aussi des élections municipales. Il y aura une élection partielle dans Arthabaska et il y a eu des élections en Ontario. Mais, c’est sûr que la grande incertitude provient du sud de la frontière. Nous essayons de comprendre ce qui se passe et c’est très difficile », de dire d’entrée de jeu le député de Richmond.
Selon lui, le gouvernement du Québec a mis en place avec Investissement Québec des programmes et des aides financières.
« En même temps, nous ne savons pas ce qui va se passer avec M. Trump. Personne n’est capable de prédire ce qui va se passer. Ce qui nous aide, c’est que nous avons une entente de libre-échange avec les États-Unis et avec le Mexique, qui doit être renégocié en 2026. Tout le monde demande de la renégocier en 2025. Donc, François Legault et les provinces demandent que ce soit renégocié en 2025. « Il faut donc mettre la table », dit M. Bachand.
Il entrevoit que, après les élections fédérales, il devrait y avoir un comité de négociation temporaire mis en place pour déterminer le contenu de ces négociations. « En 2025, ce que nous allons voir, c’est une préparation à ce qui va être négocié », soutient le député.
Il a rappelé que les décrets signés par le président des États-Unis, ce sont des décrets dans un contexte « d’urgence ».
« Les prochains mois seront critiques. Si M. Trump accepte de préparer les négociations pour 2026, ça va peut-être nous laisser respirer un peu. « Cependant, il n’y a aucune garantie », affirme le député.
Il affirme que le Québec sera des négociations lorsqu’on traitera de ses champs de compétence et de ses intérêts économiques.
« Mais, lorsqu’il y a de l’incertitude, ça peut faire extrêmement mal. Ça fait mal à nos investissements. Ça fait mal à nos revenus, comme gouvernement du Québec. Nous sommes très serrés financièrement. Nous jouons dans un équilibre très fragile d’un point de vue financier. Nous avons quand même espoir qu’il y aura un règlement qui va tenir pour quatre à cinq ans avec les États-Unis. Nous espérons, mais ce n’est pas facile. Présentement, il y a des tarifs douaniers », soutient M. Bachand.
Selon lui, le gouvernement du Québec est prêt. Le premier ministre Legault a des rencontres régulières avec Mark Carney, avec l’ensemble des premiers ministres des provinces et des territoires. Une synergie s’installe, malgré les intérêts qui divergent.
D’ailleurs, selon les circonstances, il se dit prêt à ajuster les différents programmes mis de l’avant par Investissement Québec.
Lors de cette rencontre avec les intervenants économiques, une représentante d’Investissements Québec a ensuite donné les grandes lignes des différents programmes de financement et d’accompagnement mis de l’avant par la société d’État.
Quelques questions ont suivi, portant entre autres sur les délais de traitement des dossiers à Investissement Québec.