Richmond — Même si le projet n’est qu’embryonnaire, des citoyens suivent de près le dossier prévoyant l’aménagement d’une usine à béton prêt à l’emploi, sur le territoire de la Ville de Richmond. 

Au départ, le conseil municipal avait convenu que l’usine de béton de la compagnie Carrière d’Acton Vale pourrait être construite sur l’avenue Melbourne Nord, près de la route 143, à proximité de la rivière Saint-François. Il s’agit d’un terrain zoné commercial. 

Dans ce sens, un avis public a été publié annonçant la tenue d’une assemblée publique de consultation afin de modifier le règlement de zonage permettant l’usage « industrie lourde » dans ce secteur.

Cependant, après discussions avec la MRC, les autorités municipales ont appris que ce projet ne respectait pas le schéma d’aménagement. 

« À la MRC, il n’y a rien eu de formel par rapport à l’aménagement d’une usine à béton sur le territoire de la Ville de Richmond. Il y a eu des échanges entre la municipalité et l’équipe de l’aménagement de la MRC. C’était pour savoir si l’arrivée de cette usine à un endroit précis respectait le schéma d’aménagement. Le règlement n’a pas été expédié de façon formelle à la MRC pour approbation. Ce sont des échanges par courriel qui ont eu lieu », mentionne Ana Rosa Mariscal, agente aux communications et aux relations publiques à la MRC du Val-Saint-François.

L’assemblée publique a tout de même eu lieu. La salle du conseil était remplie à pleine capacité. Les citoyens voulaient savoir pourquoi le conseil avait accepté un tel projet à proximité de résidences et d’une zone sensible, soit la rivière Saint-François ?

Toujours vivant

Malgré ce recul du conseil municipal, le projet d’implantation d’une usine à Béton n’est pas mort. Des discussions ont toujours lieu entre le promoteur et la Ville de Richmond.

Selon le président de la compagnie Carrière d’Acton Vale, le projet ne nécessite pas nécessairement un zonage « industrie lourde ».

« Il y a eu un malentendu. Notre projet se qualifierait pour une autre modification au règlement de zonage comme industrie légère et non pas comme une industrie lourde », soutient Julien Halde, qui ajoute que ce projet permettrait de créer une dizaine d’emplois.

La Ville confirme les échanges avec la compagnie. « Il y a d’autres opportunités que nous sommes en train de voir avec eux. Ils pourraient par exemple s’installer dans le parc industriel. Le projet n’est pas encore perdu. Il y a des discussions avec le Comité de développement industriel », souligne Rémi-Mario Mayette, directeur général de la Ville de Richmond.

Le projet nécessite par ailleurs l’approbation du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Un délai de deux ans sera donc nécessaire avant que l’usine à béton soit fonctionnelle.