Actualités - L’Étincelle — Trans-Appel, l’organisme voué au transport adapté et collectif dans la MRC du Val-Saint-François, affirme avoir de la difficulté à se faire payer par le ministère des Transports du Québec ce qui pourrait se traduire par des coupures de service. 

« C’est un véritable cafouillage ; je me demande de quelle façon ils s’y retrouvent au ministère des Transports », lance exaspéré Dominic Alexandre, directeur général chez Trans-Appel. 

Depuis cinq ans, le ministère des Transports du Québec transforme ses programmes annuellement. « Pendant qu’il révise ses programmes, il ne nous verse pas les subventions. En 2021, il a modifié le programme en transport adapté. Le ministère l’a sorti au mois d’août. Il a fait un versement. Normalement, il y en a deux », soutient M. Alexandre. 

Selon lui, c’est le même problème au transport collectif. « Le programme a été lancé le 2 novembre. Depuis, nous n’avons rien reçu pour le transport collectif en 2021 », précise le directeur général de l’organisme sans but lucratif. 

Indexation

En plus des retards dans les versements, le gouvernement n’a pas indexé les montants depuis 2013. « À ce moment, un autobus me coûtait 43 $ de l’heure. Aujourd’hui, c’est 86 $. Ça fait neuf ans. Ils n’ont jamais revu leurs critères de financement », déplore M. Alexandre.

Le problème serait généralisé à tout le Québec. « Nous voyons nos liquidités descendre à vue d’œil. Ici, nous avons des factures de 60 000 $ par mois. Ça me prend de l’argent dans le coffre. Alors, nous fonctionnons avec des marges de crédit. Ça n’a carrément pas de bon sens. Coaticook a dû couper certains services. Si je n’ai plus d’argent pour payer le transporteur, il va arrêter de nous servir. C’est clair. C’est une situation vraiment très difficile », de dire le directeur général chez Trans-Appel, qui fait 20 000 déplacements par année. 

« Au ministère des Transports, il y a vraiment un cafouillage. Parfois, nous recevons des montants et nous ne savons pas pourquoi. Après quoi, nous recevons une lettre pour nous expliquer. »

Si ce problème récurrent ne se règle pas rapidement, Trans-Appel devra réduire les services. 

C’est la même situation dans la MRC des sources. « Il y a des organismes en déficit. Nous, ici, nous sommes un petit organisme. Grâce à notre fonds de roulement, nous réussissons à nous en sortir. Il y a un retard de près d’un an dans les versements. Nous avons espoir que l’argent sortira bientôt pour 2021 », mentionne Andréanne Ladouceur, gestionnaire au Service de transport collectif des Sources.