Windsor (GA) – La Commission de protection du territoire agricole du Québec a finalement rejeté la demande de la Ville de Windsor qui souhaitait agrandir son parc industriel sur le bord de l’autoroute 55.

« Avec la CPTAQ, on ne se sait jamais. C’est bien difficile de savoir de quel côté elle va trancher. Ce n’est pas toujours évident de faire dézoner des terrains agricoles. Mais c’est quand même décevant », de commenter Sylvie Bureau, mairesse de Windsor.

Windsor souhaitait exclure de la zone agricole une superficie d’environ 17,8 hectares pour continuer son développement industriel et commercial. Dans les faits, le projet constitue la phase 4 de son Parc d’affaires de la 55. En plus de cinq autres entreprises déjà intéressées à s’y implanter, la compagnie Kruger voulait y construire son centre de distribution et de logistique.

Il s’agit d’un projet de 60 M$ permettant la création d’une soixantaine d’emplois.

Les représentants de Kruger recherchent en fait un espace d’entreposage pour des produits finis et pour des rouleaux non finis. Kruger utilise actuellement un entrepôt à Sherbrooke, mais l’espace et le nombre de portes sont limités, puisqu’il s’agit d’une vieille bâtisse.

Kruger cherche un terrain de 500 000 pieds carrés (équivalent à 8 terrains de football) pour aménager un entrepôt d’une valeur estimée à 60 M$. La bâtisse aurait des murs de 32 pieds (9,75 mètres) de hauteur et des quais de déchargement distribués à tous les 15 pieds (4,57 mètres) pour une capacité de 150 remorques. Kruger prévoit la construction de l’entrepôt à l’été 2022 et estime que son projet créera 60 emplois. 

Selon la Commission, les arguments énoncés lors de la rencontre illustrent bien que l’enjeu du dossier en est un de circulation routière et non de zonage agricole ou de manque d’espace vacant pour du développement industriel.

« Le projet de la Kruger est vraiment important pour toute la MRC. Nous allons analyser la décision de la CPTAQ. Nous devons aussi parler à Kruger. Nous allons échanger avec notre avocat. Ce n’est certainement pas une bonne nouvelle. Nous allons voir ensemble s’il y a quelque chose à faire », mentionne Mme Bureau.