Saint-Denis-de-Brompton — Même si la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton envisage la possibilité d’adopter un règlement interdisant aux embarcations extérieures de naviguer sur le lac Montjoie, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), qui prévoit un projet de développement à cet endroit, n’est pas tenue de respecter la réglementation municipale.
« Actuellement, nous travaillons ce dossier en collaboration avec la Sépaq. Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet. Il faut dire que le député André Bachand collabore avec nous », soutient le maire de Saint-Denis-de-Brompton, Daniel Veilleux.
D’entrée de jeu, il affirme que la municipalité de Saint-Denis-de-Brompton est en faveur de l’agrandissement du parc national du Mont-Orford. « Le but de notre démarche, c’est de protéger le lac Montjoie contre l’introduction d’espèces exotiques envahissantes », mentionne-t-il.
Le maire avoue que c’est un dossier complexe considérant qu’il y a trois juridictions qui règlementent les plans d’eau. La navigation sur les plans d’eau, c’est fédéral ; le fond, au sous-sol des plans d’eau, c’est de juridiction provinciale ; finalement, les accès et débarcadères sont de juridiction municipale.
« Pour nous, les embarcations qui vont sur les plans d’eau sont donc de juridiction municipale. D’ailleurs, à l’automne dernier, nous avons adopté un avis de motion avec une proposition de règlementation pour interdire les embarcations nautiques extérieures au lac Montjoie. La règlementation a été travaillée avec l’Association de protection du lac Montjoie. Tous les riverains étaient d’accord avec son application », de dire M. Veilleux.
L’avis de motion a été envoyé à la Sépaq, qui est en train d’étudier le projet de règlement, selon lui. « Les gens auraient alors accès au lac en utilisant les embarcations de la Sépaq dédiée au lac Montjoie. Par contre, le gros problème que nous avons, c’est que la règlementation municipale n’a pas autorité sur la Sépaq. En fait, cette règlementation n’a aucun sens si la Sépaq ne la respecte pas », soutient le maire de Saint-Denis.
« Tout le monde, poursuit-il, à qui nous parlons de ce dossier, est d’accord avec nous pour que nous puissions protéger le lac Montjoie. Il faut donc mettre en place les actions nécessaires pour prévenir l’apparition d’espèces exotiques envahissantes. Et pour chaque dollar investi en prévention, on économise 100 $ en réaction pour tenter de contrôler ces espèces. Dans un contexte de saine gestion, il est évident que nous devons travailler en prévention. Il est minuit moins cinq et il est important d’agir maintenant », termine M. Veilleux.