Richmond — Le musée de l’Ardoise de Richmond a entrepris dernièrement sa 34e saison. En plus de l’exposition permanente, les visiteurs pourront voir la nouvelle exposition estivale temporaire de l’artiste Béatrice Multhaupt. 

L’exposition permanente Feuillets d’ardoise et tranches de vie illustre un pan méconnu du développement des Cantons-de-l’Est. Elle vous fera voyager dans le temps pour vous révéler les propriétés et l’histoire de cette pierre dont l’exploitation au 19e siècle a eu des impacts économiques et sociaux dans la grande région de Richmond.

À titre d’exemples, savez-vous qu’à cette époque, les carrières des environs de Kingsbury et Melbourne fournissaient 80 % de l’ardoise à toiture utilisée au Canada ? Que le premier édifice du parlement fédéral à Ottawa et les bureaux de poste et de douanes à travers le pays furent couverts de l’ardoise provenant des Cantons-de-l’Est ? Que la majorité des experts carriers qui travaillaient à extraire l’ardoise estrienne provenait du Pays de Galles ?

Exposition temporaire

Le musée de l’Ardoise de Richmond accueille, jusqu’au 31 août prochain, l’œuvre de Béatrice Multhaupt, qui présente une bande dessinée à contenu historique de 44 tableaux grand format accrochés aux murs.

Les textes proviennent intégralement des écrits consignés dans les Relations des Jésuites en Nouvelle-France au début du XVIIe siècle.

L’artiste était présente lors du lancement de l’exposition temporaire estivale, le mardi 8 juillet dernier, au musée de l’Ardoise, pour présenter la quarantaine de planches originales de la bande dessinée intitulée un nouveau monde, exploits et découvertes des Français en Amérique. 

« Je vous présente Les Relations des Jésuites que vous n’aurez pas à lire puisque je les ai dessinées en format BD en insérant quelques citations originales. Celles-ci reflètent un style descriptif à la fois minutieux et haut en couleur auquel je n’ai rien changé. Je n’ai pas eu ce genre de lecture à l’école primaire. J’ai donc dû me contenter de Tintin et d’Astérix et d’Obélix, ces héros que j’ai fait miens et qui m’ont permis d’apprendre à lire le français. Je vénérais tellement Uderzo et Goscinny que je n’aurais jamais osé m’aventurer dans le domaine de la BD jusqu’au moment où j’ai lu, tout à fait par hasard, quelques extraits des Relations citant un chamane Huron qui a quelque chose à nous dire », mentionne l’artiste de Richmond.

Le musée de l’Ardoise reçoit les visiteurs les mercredis et jeudis ainsi que les samedis et dimanches, de 11 h à 16 h. Les vendredis sont réservés aux événements spéciaux et aux groupes.