Richmond — L’exposition collective et itinérante Bientraitance, composée d’œuvres provenant de huit artistes estriens représentant des situations de maltraitance et de bientraitance envers les personnes aînées, s’est installée pour les prochains mois dans le parc du Souvenir à Richmond, à côté du pont Mackenzie.

L’exposition, qui circulera en Estrie dans les prochaines années, permettra de sensibiliser les gens en présentant visuellement des attitudes, des gestes ou des paroles qui causent du tort (maltraitance) ou au contraire, qui font du bien (bientraitance). 

« Cette exposition permet de réfléchir et d’ouvrir le dialogue avec soi et les autres sur le sujet de la maltraitance. Elle présente en douceur et en beauté cette réalité dont on parle peu. En observant des exemples de mauvais traitements, on se sent plus à l’aise pour en parler, on trouve les mots pour les décrire et on prend conscience de leur existence. L’art est un puissant outil pour sensibiliser les gens », souligne Joanne Gardner, de la Table de concertation des aînés du Val-Saint-François.

Les artistes ont bénéficié d’une formation sur la maltraitance avant de se lancer dans la création. Ceux qui ont témoigné de leur expérience créative ont avoué que la période de création les a sorties de leur zone de confort, que ce soit en faisant des œuvres d’un format différent ou même en étant confronté à leur propre réalité. Un des artistes a comparé son expérience de création à un processus de guérison. 

« Prendre part à ce projet a été une expérience intergénérationnelle qui a réuni des artistes de tous les coins de l’Estrie, de toutes les générations et de différents styles artistiques autour d’un thème qui nous concerne tous. La maltraitance peut avoir un impact immédiat à court et à long terme sur la santé physique et mentale de la personne aînée. Elle touche à la fois les personnes aînées qui vivent à domicile, en milieu d’hébergement ou dans tout autre milieu de vie », Céline Delorme, DIRA-Estrie.

« La maltraitance, poursuit-elle, peut être physique, psychologique, matérielle ou financière, sexuelle, organisationnelle ou encore se rapporter à la violation des droits ou à l’âgisme. Bravo aux artistes qui ont su représenter la maltraitance dans toute sa complexité et ses subtilités. »

Les gens intéressés peuvent profiter de l’audioguide en ligne pour découvrir les réflexions des artistes sur leur œuvre et leur processus créatif. 

« Ce complément audio accompagne les visiteurs dans leur réflexion sur les œuvres et sur l’enjeu de la maltraitance. L’équipe de Culture aux aînés est fière d’avoir contribué à cette exposition hautement pertinente en réalisant cet audioguide », soutient Marie Dion, directrice de Culture aux aînés.

« La Ville de Richmond est heureuse et fière d’accueillir cette exposition collective dans son parc. Nous croyons que cette initiative peut avoir un impact positif et contribuer à rendre les arts visuels accessibles à tous de même que sensibiliser les citoyens à la bientraitance auprès des aînés », de dire Bertrand Ménard, maire de la Ville de Richmond.