Windsor (RC) – Depuis le 5 juin, Vanessa Laroche enseigne à l’école Hsat Thooley située dans la ville de Mae Sot, en Thaïlande, pour une période de six mois, soit jusqu’au 5 décembre prochain. Au terme de son baccalauréat en enseignement du français, langue seconde, à l’Université Bishop de l’arrondissement de Lennoxville à Sherbrooke, son engagement au projet éducatif Mae Sot l’amène dans un premier temps de participer à un projet de solidarité qui lui tient à cœur. Par la suite, son but sera d’enseigner en Asie durant quelques années.

« Lorsque j’étais enfant, je voulais sauver le monde. Mon engagement au projet Mae Sot découle de cette volonté de pouvoir aider des gens, mais j’ai aussi toujours souhaité voyager. J’aime m’impliquer et être active, comme c’était le cas à l’école Le Tournesol où j’ai participé à des pièces de théâtre, à l’organisation du « Music Fest » pour ensuite achever le secondaire avec la brigade des Paladins. Le fait de pouvoir parler et écrire aussi bien en anglais qu’en français est aussi un avantage qui facilite l’atteinte de mes buts », considère la jeune femme.

Fille de Daniel Laroche, propriétaire de Tapis Windsor, et de Nicole Vallières, professeur au primaire des classes de 1ère et 2e années, Vanessa Laroche amorce un nouveau défi qui s’est dessiné il y a trois ans alors qu’elle étudiait au Collège Champlain de Lennoxville. C’est à cet endroit qu’elle découvre les efforts d’une enseignante de l’établissement, Mary Purkey, qui, avec d’autres bénévoles, formeront à partir de 2003 un comité informel pour la mise sur pied du projet Mae Sot.

Le Projet éducatif Mae Sot
Le site Internet de l’Université Bishop (ubishops.ca) permet de mieux saisir l’enjeu, les activités et les réalisations du projet en consultant l’onglet « Le Projet éducatif Estrie - Mae Sot – Français » On peut lire que le projet de bénévolat a pour but de venir en aide aux enfants migrants et réfugiés birmans vivant près de la frontière thaïlando-birmane. Il sensibilise aussi la population du Canada, dont celle du Québec, sur l’état critique des personnes déplacées par les conflits armés et la répression.

Depuis plusieurs années, plus d’un million de personnes Birmanes fuient la situation économique ou la répression politique en Birmanie (le Myanmar) en se déplaçant vers des camps de refugiés et des villes et villages frontaliers, dont Mae Sot, en Thaïlande. Les enfants de la communauté migrante birmane ont droit, comme tous les enfants, à une éducation de qualité. Le Projet éducatif Mae Sot, basé sur le campus du Collège Champlain – Lennoxville et de l’Université Bishop’s en Estrie au Québec, se veut un projet de solidarité avec le peuple birman dans sa lutte pour bâtir dans leur patrie une meilleure société, exempte de dictature militaire. Le projet cherche à contribuer à l’éducation des enfants migrants  birmans par le biais de l’enseignement de l’anglais dans des écoles de la communauté migrante à Mae Sot. Il vise également à encourager la solidarité et l’amitié entre personnes Birmanes, Thaïlandaises et Canadiennes.

Les débuts du projet remontent en 2003, quand un comité informel a créé des partenariats avec trois écoles pour enfants migrants birmans à Mae Sot. Un comité de projet formel fut créé cette même année. Ce comité a fait des demandes de subventions auprès de fondations et divers organismes locaux et a travaillé de concert avec le Collège Champlain – Lennoxville et l’Université Bishop’s afin de recruter les premiers bénévoles. Depuis 2004, le projet a pu envoyer huit  équipes de bénévoles à Mae Sot. La neuvième équipe se prépare pour aller à Mae Sot est en juin 2012.

Depuis 2004, le projet a pu envoyer dix équipes de bénévoles (âgés de 18 à 26 ans) à Mae Sot, incluant celle de juin 2013 à laquelle participe Vanessa Laroche. L’encadrement des bénévoles est principalement axé sur la préparation et les responsabilités à assumer. Tous doivent avoir une solide connaissance de l’anglais, êtres matures, autonomes, débrouillards et aptes à s’adapter à de nouvelles cultures en faisant preuve de sensibilité.

De passage à L’Étincelle quelques jours avant son départ, Vanessa Laroche faisant part de son enthousiasme pour un projet qui lui tient à cœur et qui est l’occasion découvrir un coin de terre bien différent de l’Amérique du Nord et, surtout, de « sauver » des adultes, des jeunes et des familles à l’aide d’un projet concret et soutenu par plusieurs partenaires.