Windsor (RC) – Dans le cadre de la reprise de ses dimanches folklorique et country, le Club Optimiste de Windsor a ouvert la nouvelle saison 2010-2011 en rendant hommage au musicien Louis Morel. Malgré un chevauchement d’activités qui se tenaient durant l’après-midi du 12 septembre à Windsor et en région, 250 personnes étaient rassemblées à la grande salle des Chevaliers de Colomb pour saluer la mémoire du violoniste.

M. Morel est décédé le 15 octobre 2009, il y aura bientôt un an, à l’âge de 86 ans. Peu de temps toutefois le sépare d’une période où il demeurait actif au plan musical, participant avec son épouse, Yolande, à des galas et journées folkloriques comme celles que tiennent les Optimistes de Windsor. Né en 1924 à Saint-François-Xavier-de-Brompton, il a été un musicien actif dès 14 ans, principalement à l’accordéon durant une trentaine d’années ainsi qu’au piano pour ensuite se tourner vers le violon.

Père de cinq enfants à l’emploi de ce qui est aujourd’hui l’usine de Papiers couchés d’Atlantic et réparateur de vélos dans ses temps libres, Louis Morel n’a jamais cessé d’être sur scène, en groupe, en solo ou accompagné de son épouse. La qualité de son jeu issue d’un talent naturel a retenu l’attention de plusieurs générations à partir des années 1930, que ce soit à Windsor, en région, dans les Cantons-de-l’Est, ailleurs au Québec ainsi qu’en Nouvelle-Angleterre du côté de la frontière américaine.

« Louis était connu et apprécié. Heureuse de l’initiative du Club Optimiste et particulièrement de deux de ses membres, Denise et Jean-Claude Gagné, j’ai lancé les invitations à plusieurs personnes et musiciens qui l’ont côtoyé. Beaucoup ont répondu à l’invitation, venant de Richmond, Coaticook, Saint-Adolphe-de-Dudswell, Saint-Gérard et de bien d’autres endroits du temps où nous participions Louis et moi à des galas folkloriques. La journée a été un succès et ce fut très émouvant pour moi et mes enfants », considère l’épouse du musicien.

L’une de ses filles, Carole, a adressé un bel hommage à son père alors qu’auparavant, Roger Durocher de Richmond, un ami de longue date du musicien, a joué une pièce au violon. Une autre fille du couple Morel, France a chanté ainsi que l’un des neveux du violoniste qui résident dans l’État du New-Hampshire, Wilfrid Hébert, natif de Windsor. À la demande de Denise Gagné, des amis sont venus à l’avant pour raconter quelques anecdotes, dont Émile Delage, un ex-résidant de Kingsbury qui demeure maintenant à Brossard.

« (…) Si tu n’as pas de chemise noire, je te passerai une des miennes. Ouf ! J’ai donc été initié dans le quatuor de Louis. Garth Maurey à la clarinette, Rémus Morin à la guitare, Louis avec son accordéon et son violon et moi-même au micro. Je suis aujourd’hui le seul survivant de ce « groupe des quatre ». Je veux ici saluer mes amis, Garth et Rémus… Pour Louis, mon « boss », je résumerai en vous rappelant comment il était attachant. Il était respecteux de tout le monde et un travailleur acharné et, selon moi, il s’occupait bien de sa famille. Louis, tu as laissé partout où tu es passé un souvenir de grande qualité. Salut, Louis, salut à toi, Yolande et à toute ta famille », de dire Émile Delage à l’adresse des personnes présentes dans la salle.

Mme Morel avait pris soins d’apporter quelques-uns des nombreux trophées que son mari a remporté lors de compétitions aux Etats-Unis et dans diverses régions du Québec, ainsi que des découpures de journaux relatant certains moments qui ont forgé la réputation d’un musicien encore présent dans l’esprit et le cœur de bien des gens d’ici et d’ailleurs.