Windsor (RC) – C’est devenue une tradition : la soirée du vendredi est réservée aux groupes de la relève. Cette année, les responsables du volet ont mis la main sur deux groupes prometteurs, les Bébés Requins de Sherbrooke et les Enfants de Cabot qui ont, entre autres, mérités les honneurs du Festi Rock de Richmond.

Les Bébés Requins seront sur la scène du chapiteau le 13 juin de 20 h à 21 h et laisseront place ensuite au groupe Les Enfants de Cabot, de 21 h 30  23 h 30.

Bébés Requins

Pour avoir un peu le profil du groupe Les Enfants de Cabot, voici un texte de Claude Lacroix inscrit sur le site de l’Agence MCMusic.com :

« Les Enfants de Cabot se rapprochent enfin de chez-vous par les voies de la radio et par la route du spectacle ! Le jeune groupe qui a fait ses débuts par le billet du Festirock de Richmond, vous présente leur deuxième extrait radio intitulé “Tour de char”. Une pièce contrastant avec le sujet amené par le premier extrait “Les piétons”, démontre le coté accessible et joyeux des Enfants de Cabot. Une simple ballade en voiture ensoleillée où la liberté amène le conducteur à une certaine irresponsabilité certes, mais heureusement sans culpabilité. Le groupe en profite également pour annoncer le coup d’envoi d’une tournée de promotion pour l’album Fido en quarantaine. La tournée, qui pris son envol à Sherbrooke le 17 mars au Téléphone Rouge, est suivie d’une quinzaine de dates dans différentes régions. Vous pouvez avoir plus d’informations sur ces dates de spectacles en consultant le site web du groupe. www.lesenfantsdecabot.com. Par ailleurs, les Enfants de Cabot ont un nouveau partenaire important. En effet, le groupe s’allie avec Le Groupe Berger sonorisation. Étant une des plus importante entreprise de sonorisation au pays, ceux qui ont supporté techniquement des carrières tels que Sylvain Cossette, Jean-Marc Parent etc, vont appuyer les Enfants de Cabot par une qualité technique irréprochable. Il n’y a rien de mieux pour oublier les grands problèmes de ce monde qu’un spectacle des Enfants de Cabot. Si vous voyez qu’ils sont dans votre région prochainement, ne manquez pas la chance de vous faire ce plaisir. » (Claude Lacroix)

Les Enfants de Cabot

Au sujet des Bébés Requins, nous vous proposons ce texte écrit par Dominic Fontaine, qui trace via le site Internet « MySpace » un portrait du groupe aussi percutant que la mâchoire d’un crocodile affamé…

« La petite histoire de la chanson française raconte que France Gall n’était pas au parfum du «sous-texte sexuel» lorsqu’elle interprétait Les Sucettes, comptine lui ayant été offerte par Serge Gainsbourg. C’est par cette naïveté qu’on peut affirmer que la midinette Gall de l’époque était foncièrement yéyé. Pour leur part, Les Bébés Requins, qui ont d’ailleurs emprunté leur patronyme au titre d’un des succès de Gall, ne sont pas véritablement yéyés; chez eux, la naïveté et la candeur ne sont que feintes. À leur décharge, il faut dire qu’il serait troublant, voire inquiétant, de les connaître aussi candides que leur «mentor». C’est que les Bébés Requins ne sont pas nés de la dernière pluie; ils écument les estaminets du tout Sherbrooke depuis longtemps, soit avec leurs projets musicaux rock’n’roll (Jenny et les Pinn Ups, Les Négatifs), post-punk (TuXedo gRRRls), noise ou tutti quanti, soit pour le vile plaisir de médire (Trash Citrons, Antistar Superrideau). Les Bébés Requins ne donnent dans le yéyé que dans la mesure où ils le passent au filtre de la conscience, de la pose (dans ce que ça a de plus noble) et du clin d’--il référentiel. Matthieu, sorte d’intello charismatique toujours vêtu d’un de ses pull-overs du dimanche, et Stéphanie, qui livre Les filles c’est fait pour faire l’amour comme s’il s’agissait d’un brûlot féministe, toujours vêtue d’une de ses robes du samedi soir, chantent une série de duos quelque part entre les B52’s et Katerine. Pendant ce temps, Tony martèle sa guitare comme s’il était sur la scène du CBGB, Corine insuffle la légèreté de mise à l’ensemble en battant la mesure, Louis-Philippe joue les désabusés derrière sa basse et Josée pianote des sons venus d’une autre galaxie et fait hocher les cocos. Danser au son de leur musique, c’est céder à la volupté de leurs chansons. Ce sextet s’est donné comme mission de transformer les multiples scènes du Québec en planchers de danse. Les gens bien habillés sont invités à venir bouger et danser aux sons de classiques remis au goût (franchement décalé) des Bébés Requins, ou de leur compositions remplies de rock et de bon goût. Ils mélangent l’agressivité des minets des groupes 60’s, avec le chic des chanteuses yéyés et les sons décapants mais ô combien sucrés de la new wave. Attrapez-les en spectacle, mais attention de ne pas vous faire mordre, car un bébé requin, ça laisse des traces. » (Dominic Tardif)