Un lecteur, monsieur Matthew Barlow, m’a signalé une erreur dans mon article du mercredi 6 mai dernier et je le remercie. Selon ses sources, il est impossible que Rhoda Ferre puisse être la mère de William Seth Wales puisque cette dernière aurait eu huit ans à la naissance de son fils, étant née elle-même en 1777 alors que Wales naissait en 1785.

Monsieur Barlow me fournit aussi la date du mariage du couple en 1795. Sa source est cependant identique à la mienne et cela me porte à croire qu’il faut toujours continuer à se méfier de la fiabilité des renseignements publiés sur des sites commerciaux de généalogie comme Ancestry ou MyHeritage. Ce sont souvent des transcriptions de plagiats individuels sans références vérifiables. Ceci m’a obligé à approfondir un peu plus ma recherche.

Je donne raison à notre lecteur, car je me suis souvenu que les femmes autrefois, autant dans l’église anglicane que catholique, perdaient leur identité propre au mariage. Elles étaient socialement identifiées par le nom de leur époux. Donc, le seul renseignement fiable sur la pierre tombale est celui de William Seth Wales dont j’ai pu relever l’acte de sépulture original. Quant aux deux dames, Betsey Barlow (1796-1811) pouvait être la défunte d’un monsieur Barlow et Temperence Wales (1756-1821) ne serait pas la sœur de William Wales, mais pourrait plutôt être sa mère. Rhoda Ferre ne pouvait donc pas être la mère de William Seth Wales si elle avait effectivement huit ans à sa naissance.

Voici une traduction libre de l’acte de sépulture de William Seth Wales tiré du registre de l’église anglicane de Shipton, folio 3, pour l’année 1834. Ce trentième jour de novembre mil-huit-cent-trente-quatre, le corps de William Seth Wales âgé de quarante-huit ans a été enterré par moi dans un champ qui lui appartenait auparavant, mais propriété actuelle de John Mulvena dans le township de Shipton sur le lot numéro vingt-six du seizième rang des lots du dit township en présence des témoins soussignés, Polly Wales, John Bennett par Charles B Fleming, clerc.

Il y a beaucoup de lacunes dans les registres anciens à cause des catastrophes naturelles telles les incendies, les inondations ou les rongeurs. La généalogie des pionniers loyalistes du Val-Saint-François est difficile à faire pour cette raison.

Pour des suggestions ou pour s’inscrire aux Beaux dimanches en famille : Société généalogique de Richmond (genealogie@blaquiere.ca).