Maison de chambres sur la rue Ambroise-Dearden
La Ville de Windsor peut difficilement intervenir
Par Ghislain Allard
Journaliste
Windsor — Dans le dossier de la maison de chambres de la rue Ambroise-Dearden, les interventions possibles de la Ville de Windsor sont très limitées.
Le règlement de zonage permet l’exploitation d’une telle maison de chambres à cet endroit. De plus, elle est gérée par une entreprise privée. La seule façon dont la Ville peut intervenir, c’est par son règlement municipal.
« Quelques citoyens autour — et c’est très mineur — nous ont interpellés. C’est certain que c’est un dossier qui nous préoccupe. Nous suivons la situation de proche. Nous sommes en revanche limités par rapport à nos actions. Nous avons un règlement municipal à faire respecter. Pour le reste, c’est un peu difficile pour nous », raconte Bruno Vachon, directeur général de la Ville de Windsor.
Il affirme que la Ville a tout de même pris les devants en organisant la semaine dernière une rencontre avec un intervenant de CIUSSS, avec la Sûreté du Québec et avec la Régie intermunicipale d’incendie de la région de Windsor.
« Ça nous a permis de nous parler. S’il y a des suivis à faire, il est important que toutes ces instances soient en contact », de dire M. Vachon.
Si un citoyen observe des comportements inappropriés, il ne doit pas nécessairement communiquer avec la Ville de Windsor. « S’il y a des gens en détresse psychologique, ils doivent appeler au 811 (option 2). Si les gens se sentent en danger, ils doivent communiquer avec la police. Et tout ce qui concerne les incendies, on doit se tourner vers la Régie intermunicipale d’incendie de la région de Windsor », mentionne le directeur général.
« À la Ville, poursuit-il, tout ce que nous pouvons faire, c’est de référer la personne plaignante à divers services existants. »
Selon lui, cette problématique n’est pas propre à Windsor. « Au cours des dernières années, ce sont des choses que nous commençons à voir dans les centres urbains. On ne voyait pas ça avant. C’est nouveau pour nous. De toute façon, pour le moment, nous n’avons pas eu à la Ville tant de demandes que ça. Nous sommes un peu mal placés dans cette histoire. Les gens se tournent vers la Ville et c’est très correct. Nous ne sommes pas outillés pour intervenir auprès de cette clientèle-là. Mais, nous sommes préoccupés et nous avons pris sur nous de réunir différents intervenants. Nous allons nous rencontrer à nouveau au début du mois d’août pour donner un suivi. Nous sommes aux aguets. Nous ne voulons pas que la situation se dégrade », soutient le directeur général de la Ville de Windsor.
« Nous souhaitons un plan de communication qui pourra s’appliquer sur tout le territoire de la Ville de Windsor », termine M. Vachon.
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