Canton de Melbourne (MB) – Alors qu'ils étaient occupés à rentrer du bois de chauffage dans leur sous-sol, des résidents du Canton de Melbourne ont eu la surprise de découvrir une petite bestiole noire à pois jaunes tomber d'une buche. Il s'agissait d'une salamandre maculée de 10 cm de long, l'une des 21 espèces de salamandre indigène au pays.

Selon l'encyclopédie canadienne en ligne, ce petit animal relativement rare, mais présent dans toutes les provinces du Canada, sauf sur l'ile de Terre-neuve, est incapable de survivre à des températures égales ou inférieures au point de congélation. Ainsi, elles doivent s'enfouir dans la terre ou la litière, dans les endroits où la gelée ne pénètre pas pour hiberner durant la saison froide. Sans doute la raison pourquoi elle a été trouvée cachée dans le bois de chauffage qui était dehors.

La majorité des salamandres ressemblent aux lézards et sont parfois incorrectement appelées par ce nom. Cependant, elles n'ont pas d'écailles ni de griffes et ont une peau humide et molle, contrairement aux vrais lézards. Toutes les espèces de salamandres sont carnivores. Elles consomment des vers de terre ainsi que diverses espèces d'insectes et une variété de petits invertébrés. De cette façon, les salamandres sont bénéfiques aux forêts puisqu'elles contribuent à l'équilibre de ces écosystèmes.

Le fait qu'elles soient toujours cachées dans des endroits sombres et humides contribue certainement à ce qu'elles soient si peu connues. De plus, les poissons, les grenouilles, les serpents, les tortues, les oiseaux et les mammifères constituent autant de prédateurs naturels.

Beaucoup de recherches scientifiques sont faites sur les salamandres. En 2011, l'Université Dalhousie d'Halifax publiait une étude précisément sur la salamandre maculée et une espèce d'algue verte. Cette dernière révélait l'existence d'une symbiose entre le monde végétal et le monde animal. En effet, l'algue verte Oophila amblystomatis, qui signifie « aimant les oeufs », colonise les embryons de salamandres et permet des échanges oxygène/azote qui contribuent à améliorer la croissance des embryons. C'est la première fois que l'on observe ce phénomène chez des vertébrés, des animaux possédant une colonne vertébrale.

Comme quoi la corvée automnale de bois de chauffage aura pu être très instructive cette année!