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Windsor (RC) – Le débordement de la rivière Saint-François en début de semaine s’est manifesté à plusieurs endroits, dont celui du secteur Greenlay à Windsor. L’eau a envahie du nord au sud plusieurs portions de la rue Greenlay et du chemin de la Rivière qui prolonge la rue en direction du territoire de Saint-François-Xavier-de-Brompton.
Après deux semaines durant lesquelles le beau temps s’est manifesté sans précipitations majeures pour ainsi déjouer à quelques reprises les bulletins de météo, la rivière a coulé sans entrave avec une hausse graduelle du niveau d’eau. Sans atteindre un seuil critique, le gonflement devenait plus menaçant en début de semaine avec, cette fois encore, plusieurs millimètres de pluie pour la journée du mardi 15 avril. Pendant que la Saint-François inondait le centre-ville de Sherbrooke, des débordements sur quelques zones du chemin de la Rivière s’amplifiaient et c’est mardi, à 17 h, que les mesures d’urgence se mettaient en branle au cœur du secteur Greenlay alors que la rivière quittait son nid vers la chaussée et les sous-sol des habitations.
Dès l’après-midi, les Travaux publics ont commencé à positionner des poches de sable afin de sécuriser les bâtiments. La Régie intermunicipale d’incendie, sous la coordination de Stéphane Nault et du lieutenant Karl Bourget, responsable du poste de commandement, ont appuyé le travail de la voirie et des bénévoles en prenant soin de sécuriser les zones critiques. La Sûreté du Québec, les ambulanciers et signaleurs pour Transports Québec était aussi sur place.
« Nous avons répartit nos effectifs en deux équipes qui se relayaient sur une base de 24 heures. Les pompiers de Saint-François ont pour leur part effectué de la surveillance sporadique sur les zones inondées de leur territoire. Au total, 15 résidences ont été évacuées et tous les gens ont trouvé refuge chez des parents et des amis. Le centre communautaire de Windsor était cependant ouvert pour recevoir les personnes touchées par les inondations », rapporte M. Bourget.
Baromètre de l’ampleur des inondations au fil des ans, le fossé situé près du parc Claude-Boucher en bordure de la 249 et de la rue Greenlay sud n’a pas pris de temps à gagner l’une des quatre voies de la 249 dès le signal des mesures d’urgence. Vers 3 h dans la nuit du mercredi 16 avril, la nappe d’eau bloquait complètement la route, envahissant le sol du dépanneur Esso et du restaurant Tim Horton. Il est noter que l’étanchéité des réservoirs du poste d’essence selon les normes actuelles sont en mesure de supporter les inondations.
En début d’avant-midi, l’intersection du pont des Papetiers et de la route 249 formait une nappe d’eau de quelques pieds dans laquelle baignaient trois automobiles abandonnées, résultats d’une témérité mal calculée. Le paysage rappelait l’inondation du printemps 1982 et, à moindre niveau, celle de 2010. Avec le retour du beau temps, la rivière Saint-François a commencé à baisser graduellement à partir de l’après-midi. En début de soirée, l’eau a quitté graduellement les quatre voies de la 249.
Sous la direction du directeur Éric Therrien et du contremaître Julien Ouellet, le travail s’est poursuivi pour l’équipe des Travaux publics le 17 avril avec l’enlèvement des poches de sable, le pompage des sous-sol et le nettoyage des rues. « La Ville a aussitôt distribué un guide de la Sécurité publique à l’adresse des résidants qui ont été touchés par l’inondation. Ce guide livre de l’information, des conseils préventifs, l’aide financière disponible ainsi que le numéro de téléphone à signaler pour avoir plus de précisions, indique le directeur général de la Ville de Windsor, Luc Saint-Cyr. Nous avons aussi pris soins d’installer un conteneur dans le stationnement du bâtiment de la Cour municipale, qui était autrefois l’école de Greenlay. »
Quant au risque que la rivière soit encore menaçante, M. Saint-Cyr indique que les rapports de la Sécurité publique démontre une baisse notable du niveau critique. Après un seuil maximal, la Saint-François s’est abaissée de 2000 à 1300 mètres cubes d’eau. Avec des températures plus chaudes et le dégel du sol en terrains montagneux et boisés, le retrait des eaux annonce un écoulement normal.
