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10 février 2015 - 08:32

GÉNÉALOGIE. Les méchants Boris

La vie courante de nos jours est organisée pour nous distraire des vraies réalités. La société humaine est de plus en plus manipulée pour créer des besoins qui n’en sont pas et pour tenir la population sur la pointe des pieds. On faisait autrefois du seul revenu d’un conjoint la capacité de subsistance financière pour une famille complète. Aujourd’hui, on essouffle les couples en leur faisant accroire qu’ils doivent absolument confier l’éducation de leurs enfants à des étrangers pour pouvoir faire carrière en dehors du foyer tellement le salaire est devenu un statut social important. Tellement important que pour le gagner, on ne s’aperçoit même pas que les enfants s’élèvent eux-mêmes avec des jeux électroniques.

Dans l’Empire romain, au début du premier millénaire, le poète Juvénal conseillait à Jules César de donner des jeux et du pain s’il voulait écarter le peuple des intrigues politiques pour pouvoir gouverner à sa guise. De nos jours, nos politiciens ont inventé le salaire familial pour remplacer celui du conjoint. On fatigue le peuple en le faisant travailler à outrance pour subvenir à ses besoins, besoins plus souvent qu’autrement créés artificiellement dans le but précis de lui faire dépenser son argent. Les médias télévisuels ou écrits infantilisent la population, en offrant des loteries de rêve, des jeux, des concours et encore des jeux pour le consoler de ses fatigues et lui faire oublier l’essentiel : prendre le temps de vivre en adulte à longueur d’année et non pas seulement deux semaines par année. Les voisins gonflables, ça n’existe pas d’hier.

Il n’y a pas un siècle, c’était tout un honneur d’arriver dans un village avec une voiture flambant neuve. Quoi de plus impressionnant que cet instrument moderne d’avant-garde pour épater les citoyens qui se déplaçaient encore à pied ou à cheval. Aujourd’hui, pour ne pas être en reste, combien de personnes roulent dans les rues de la ville avec le salaire annuel de deux époux? Qui s’éclaire encore au fanal à l’huile?

L’humain n’a pas changé au cours des millénaires et c’est pour cette raison que les généalogistes chevronnés ont si peu de difficulté à le retracer. On regarde souvent à la télévision des films de cape et d’épée. Il y avait ce genre de spectacles dans le Québec d’autrefois et ce n’était pas du théâtre. Au Québec du 18e siècle, on ne se contentait pas de pendre les méchants Boris sur la place publique. Il fallait en plus les étriper, les décapiter et exposer pendant un certain temps leur tête sanguinolente au bout d’une pique sur la Place d’armes. Un esclave amérindien québécois ou noir d’Afrique devait ensuite nettoyer et enterrer les dégâts. Oui, c’était la télé-réalité du chez nous d’autrefois pour avoir commis dans notre belle province des péchés mortels impardonnables.

Pour des suggestions ou pour s’inscrire aux Beaux dimanches en familles : Société généalogique de Richmond ([email protected]).

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