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11 novembre 2014 - 10:17

GÉNÉALOGIE: Les mutations séculaires

Lorsqu’une personne entreprend de retracer ses origines ancestrales, elle doit s’attendre à des révélations plutôt surprenantes sur l’évolution de son nom de famille. On ne peut pas corriger le passé et on ne doit pas s’attendre non plus à ce que nos découvertes ressemblent à l’idée que nous ayons pu nous en faire au début de nos recherches.

Le présent est peut-être le reflet du passé mais le passé n’est jamais le reflet du présent. Les seuls éléments historiques qui ne changent jamais au cours des siècles, ce sont les qualités humaines. Comment une personne portant le patronyme Champagne peut-elle s’attendre à trouver son premier ancêtre de la Nouvelle-France portant le nom d’Aubin Lambert, originaire de Champagne en France ?

Les règles d’écriture ont aussi beaucoup évolué au cours des siècles. Autrefois, l’instruction était interdite aux roturiers et aux pauvres. L’école obligatoire pour les enfants de moins de seize ans est un phénomène très récent au Québec. Vers les années 1850, on constate dans les actes religieux et civils que peu de Québécois savent lire et plusieurs ne savent même pas signer leur nom. Aux siècles précédents, les personnes qui savaient écrire utilisaient une sténographie personnelle qui n’était pas assujetties à des règles d’écriture précises et reconnues. À tel point, que les clercs de notaires avaient pour tâche de transcrire les écrits de leurs patrons pour les rendre plus lisibles pour leurs clients.

Le métier d’écrivain était aussi très lucratif. Comme le prix d’une lettre était basé sur le nombre de caractères utilisés sur le papier, les écrivains publics ou militaires ne se gênaient pas pour allonger indûment les noms de personnes en ajoutant aussi des formules de politesse interminables. C’est ainsi que beaucoup de noms de familles se terminant en o se sont vus rallongés en au, eau, ault et eault plus payants.

Les noms et aussi les mots recèlent souvent d’autres révélations moins évidentes sur leur origine ou sur leur sens. Il faut parfois faire tourner un mot sur le bout de la langue, en modifier le son, le prononcer avec un accent probable ou le faire prononcer par d’autres personnes pour arriver à en saisir le sens. Si on ne fait pas cet exercice, on cherchera longtemps notre ancêtre l’Italienne Marie Rozotti. Car Marie Rozzoti tel qu’on trouve le nom était en fait Marie Rose Otis, une Anglaise.

Pour des suggestions ou pour s’inscrire aux Beaux dimanches en familles : Société généalogique de Richmond ([email protected])

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