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16 juillet 2014 - 10:12

GÉNÉÀLOGIE. Les forces de la nature.

Il y avait autrefois les mariages obligés pour toutes sortes de raisons. On pouvait fusionner deux royaumes en mariant deux monarques. La péninsule ibérique, l’ancêtre de l’Espagne, était constituée de trois royaumes : Navarre, Aragon et Grenade. Un mariage princier historique entre deux parfaits étrangers a réuni les royaumes de Castille et d’Aragon. Fort de cette alliance, les deux monarques se sont ensuite emparés par la force du royaume de Grenade.

Chez les gens ordinaires, les mariages obligés prenaient un chemin inverse. On se fréquentait puis c’est l’amour qui poussait nos ancêtres à s’unir. Il arrivait même souvent que les amoureux prennent de l’avance par crainte qu’on les empêche de se marier. Dans le rituel du mariage catholique, l’épouse devait promettre soumission et obéissance à son mari et lui demander la permission d’agir en toute chose. Les femmes n’avaient pas le droit de contracter sans la signature de leur mari. Ces contraintes religieuses méprisantes s’effaçaient toujours devant l’amour et l’intelligence du couple.
Pour raconter fleurette à ma grand-mère dans les années 1920, mon grand-père maternel devait voyager à cheval de Dolbeau au Lac-Saint-Jean jusqu’au Nouveau-Brunswick. Il construisait des moulins à scie. Lors d’un voyage, il avait pris un beau risque avec ma grand-mère et a appris la naissance de ma mère alors que c’était l’hiver à Dolbeau. Il est revenu se marier un an plus tard pour légitimer la naissance de ma mère alors que son suivant était déjà en route, meubler sa femme et sa fille dans la très grande maison de mon arrière-grand-père, son employeur, puis repartir travailler à cheval.

En 1932, il construisait sa grande maison au sommet d’une colonie à défricher pour y loger sa femme adorée et treize autres de ses enfants. Ma grand-mère a beaucoup souffert des préjugés religieux dans sa jeunesse. Pour elle, le mariage d’un couple était sacré. Après mon mariage, alors que ma femme et moi étions en visite, elle nous séparait encore par habitude. Elle voulait que j’aille dormir dans la chambre des garçons et ma femme, dans celle des filles.

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