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25 juin 2014 - 02:53

GÉNÉALOGIE. Petite histoire de nos ancêtres

Au 18e siècle au Québec, quand une maman décédait à 30 ans et laissait derrière elle un mari cultivateur et quelques bébés en bas âge, il n’y avait pas ni garderie à cinq dollars, ni centre de la petite enfance pour prendre la relève dans la maison. Le papa qui ne pouvait pas rester à la maison et travailler en même temps à l’extérieur devait se débrouiller plutôt rapidement pour placer ses petits enfants entre bonnes mains. Quand Jean-Marie Berthiaume a perdu son épouse Catherine Brisebois le 25 juin 1773, la plus vieille Catherine avait sept ans et sa sœur Marguerite, trois ans. Les trois autres enfants de la famille étaient tous décédés en bas âge. Il semble que leur mère ait été de santé fragile puisqu’elle meurt peu de temps après son cinquième accouchement et l’enfant né à ce moment-là meurt juste avant elle, le premier juin 1773.

Pendant ce temps, leurs voisins Jacques Bourdon et Françoise Lacroix essaient tant bien que mal de fonder eux aussi leur petite famille. Entre 1766 et 1773, ils ont eu dix enfants, mais le malheur s’est acharné sur eux. Ils ont donné naissance à quatre couples de jumeaux tous décédés en bas âge; seul Joachim et sa sœur Catherine ont survécu. Jusque-là, on constate que la vie n’était pas facile à Pointe-Claire car d’autres familles aux alentours subissaient des malheurs semblables.

En généalogie, il n’est pas conseillé de se limiter uniquement à l’étude de notre propre famille si on veut raconter l’histoire de nos ancêtres. La famille des voisins est tout aussi importante parfois même beaucoup plus importante. Ainsi, le 20 février 1792, à Pointe-Claire, Jacques Bourdon et Françoise Lacroix marient leur fille Catherine, alors âgée de 19 ans à Michel Daragon. C’est la vie, c’est normal. Sauf que Jacques Bourdon et Françoise Lacroix sont aussi cités à la même page du registre comme parents de Marguerite Berthiaume, 22 ans, qui épouse Antoine Deveau. Le père de Marguerite Berthiaume, Jean-Marie Berthiaume, est cité à l’acte et présent au mariage. Vingt ans après ces réjouissances éclatait la guerre de 1812.

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