Windsor (RC) – La grande salle des Chevaliers de Colomb était bien remplie de parents, d’amateurs d’amis et d’une bonne brochette de lutteurs à l’enseigne de la CPW International afin d’honorer le lutteur Dave Le Justicier Bédard Sr., décédé durant la fin de semaine de Pâques au printemps dernier. Le choc a été dur pour les proches comme c’est le cas son fils, Dave Jr., mais le jeune lutteur de 24 ans a honoré son père samedi soir dernier face à plusieurs pugilistes.
La soirée s’est terminée entre Dave Jr. et Karl Jepson, à la fois sur le ring et le plancher lors d’un solide combat au terme duquel le favori a été rudement secoué par l’adversaire. Dave Jr. a toutefois mérité sa ceinture de la FAW Wrestling. Mais auparavant, le début d’avril 2018 a été difficile pour la mère de Dave, Suzanne Hurdles et les quatre enfants de feu Dave Sr., ainsi que les proches des familles Bédard et Hurdles, d’amis et de nombreux lutteurs.
«J’ai pris le flambeau du Justicier comme l’a fait mon père durant plusieurs années, mais c’est dur pour moi et aussi pour mes sœurs, ma mère et nos proches. En septembre 2016, mon père et moi avons perdu notre manager et grand ami, Frenchie Martin (de son vrai nom Jean Gagné) alors qu’il brandissait le drapeau du Québec. Maintenant c’est mon père qui n’est plus là. C’est certain que je vais continuer sur ses traces et d’être ainsi le Justifier, comme il l’a été quand j’avais six ans et que je voulais faire de la lutte»
Plus de vingt ans de lutte
Natif de Saint-Claude, Dave Bédard a débuté à 17 ans comme amateur à Victoriaville, en 1989. À partir de 1991, il lutte en duo avec Mario Laroche de Saint-Georges-de-Windsor. Très tôt, il chemine vers les régions du Québec, de l’Ontario et des états américains. Ces belles années s’additionnent avec son manager et son fils Dave Jr. Au début de la décennie qui s’achève d’ici peu, sa santé a été moins bonne à certains moments malgré la volonté de continuer la lutte. Il a tout de même été en mesure de revenir sur le ring avec l’intention d’être moins actif.
«Présent à la salle des Chevaliers, André Hurdles s’est rappelé de bons souvenirs. “J’aimais parler avec mon cousin Dave parce qu’il était intéressant et qu’on aimait la lutte. J’ai touché un peu à ce sport et Dave se demandait pourquoi j’étais dans le camp des méchants comme Killer Kowalski. Nous riions et c’était de bons moments.”