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Windsor (RC) – Pour l’édition 2009, le comité organisateur du Tournoi National bantam de Windsor (TNBW) a poursuivi l’optique de l’ex-président du tournoi, Jean-Pierre Bibeau, de confier la présidence d’honneur à un bénévole un bénévole du hockey mineur dont l’apport, souvent méconnu hors du milieu sportif, demeure important auprès des jeunes et de ceux et celles qui gravitent autour d’eux. Parmi ces bénévoles, Benoît Fontaine a été désigné pour la 32e édition du TNBW.
Pour le président du tournoi, Luc Desrosiers, autant que pour ses collègues, le choix était solide et incontournable. Il a cependant fallu convaincre avec un peu d’insistance Benoît Fontaine qui n’est guère enclin à l’avant-scène. Et il ne s’agit pas d’une humilité un peu hypocrite ou d’une gêne incontrôlable ; l’homme a toujours préféré être à l’arrière-plan, mettant à profit son expérience et son approche auprès des jeunes et aussi des autres bénévoles qui, tout comme lui, apportent au fil des ans une contribution à l’endroit d’un sport d’équipe qui peut être perçu comme une école de vie.
« Le hockey, comme d’autres sports, est en quelque sorte un reflet de la société. On le voit dans le comportement des gens et aussi dans celui des jeunes qui ont une vie, comme tout le monde. Et il ne faut jamais négliger la vie des jeunes. Il faut les écouter, les aimer et les comprendre. L’aspect de la psychologie est important dans le sport et c’est pourquoi je me suis toujours senti à l’aise dans un rôle d’adjoint. De toute façon, il y a des entraîneurs et des adjoints, mais dans le hockey mineur, nous contribuons tous à la tâche ensemble », observait Benoît Fontaine alors qu’il était présent au Centre Lemay, dès la première joute inscrite à la programmation du tournoi.
S’il est bien connu à Windsor, il en va de même pour Richmond, sa ville natale. Son père, Gilles, a été président de l’organisation du Tournoi Mousquiri durant trois ans. Sa mère, Gisèle, s’est aussi impliquée durant plusieurs années pour le sport et la communauté. Comme bien des jeunes de la région, Benoît Fontaine a franchi avec succès les diverses étapes du hockey mineur jusqu’à ce qu’une vilaine blessure au midget ralentisse quelque peu le défenseur, alors âgé de 15 ans. Il a pu malgré cela terminé son hockey mineur pour ensuite évoluer par plaisir dans les lignes commerciales.
Côté carrière, Benoît Fontaine a opté pour le domaine de la gestion, évoluant durant plusieurs années au sein de quelques entreprises. Résidant à Windsor depuis une quinzaine d’années avec son épouse et leurs deux enfants, Benoît Fontaine a continué de jouer au hockey par pur plaisir, mais il a surtout consacré ses temps libres à supporter les jeunes dans l’organisation du hockey à titre d’entraîneur adjoint. Au niveau du travail, l’aspect du sport a pu s’élargir lorsqu’on lui proposa la direction du Centre multisports Ronald-Dussault, qui s’intègre à l’aréna Eugène-Lalonde à Sherbrooke.
« J’adore ce travail parce qu’il me donne l’opportunité d’œuvrer à travers d’autres disciplines sportives. Je reste cependant très attaché au hockey. C’est tout un sport qui demande beaucoup d’énergie à cause de sa rapidité d’exécution. Les jeunes trouvent leur compte à s’amuser au hockey et si l’on considère le reflet qu’il transmet, ne serais-ce qu’au niveau de la réglementation et des exigences au plan de l’effort à donner, c’est un sport qui a un bel avenir, surtout avec la présence des filles qui sont de plus en plus nombreuses et talentueuses aussi », considère Benoît Fontaine.
Le président d’honneur de la 32e édition poursuit son travail à Sherbrooke avec intérêt, mais il choisi de prendre une pause au niveau de son apport à l’Association du hockey mineur à Windsor. La «sabbatique» dure depuis maintenant trois années, mais il ne faudrait pas se surprendre de le revoir un jour derrière le banc. Pour l’instant, il laisse derrière plusieurs années d’une contribution efficace qui a trouvé son point culminant en 2006 lorsqu’il a décroché la Coupe Dodge avec l’équipe midget CC.
La présidence d’honneur du TNBW le ramène vers un lieu qu’il connaît bien et aussi des visages familiers avec lesquels il a partagé de beaux moments. Parmi ces figures, il y a celle de Luc Desrosiers dont l’approche à l’endroit du hockey et des jeunes se projette comme s’il s’agissait d’un miroir. Pour Benoît Fontaine, Luc Desrosiers est un exemple à suivre et ce dernier pourrait en dire autant du président d’honneur de la 32e édition. Avec un respect mutuel aussi évident, il était difficile de refuser l’offre. Tant mieux puisque s’il préfère éviter les projecteurs, sa présence est plutôt celle d’un miroir dont la surface sert à réfléchir la lumière et à refléter les traits de l’action bénévole.