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L'Avenir - Florian Jutras et Aline Demanche Jutras ont parcouru le Québec à la recherche de ces voitures anciennes qu’ils achetaient et restauraient sur leur ferme de la route 143, à L’Avenir.
«On allait sentir partout, dans les petits villages. On cognait à des portes. Des fois, les gens venaient nous voir», raconte Mme Demanche Jutras.
Le couple, réputé pour leur entregent, accueillait tous les curieux venus admirer sa collection.
«Il y avait peut-être un peu de folie dans ça, mais c’était un beau passe-temps», partage la dame de 85 ans.
Depuis le décès de son mari, survenu il y a un an, Mme Demanche Jutras a décidé de se départir de cette précieuse collection par le biais des services d’encan BSB.
«C’est une rare collection, avec de si belles voitures en très bon état», commente l’encanteur Stephen Barrie.
Ces «belles d’autrefois»
La trentaine de voitures roulantes et glissantes étaient bien entreposées dans la grange familiale, qui a dû être agrandie pour accueillir toutes ces «belles d’autrefois».
La «Victoria», notamment, fait la fierté de la famille. Avec ses formes en bois travaillées et arrondies, elle vaut près de 15 000 $. «C’est la Rolls-Royce de l’époque», s’exclame France Jutras, l’une des trois enfants du couple.
Parmi les plus vieilles voitures, l’une appartenait à un médecin de campagne qui l’utilisait pour visiter les patients.
Cette voiture hippomobile avait d’ailleurs été convoitée pour une production cinématographique américaine, mais le couple avait refusé, de peur qu’elle ne s’abime.
France Jutras considère que ces voitures sont de véritables œuvres d’art. «Elles sont la mémoire de notre patrimoine», renchérit-elle.
Tout sera vendu
Le 7 mai prochain, un chapiteau sera érigé à la ferme familiale située au 1142, route 143, à L’Avenir. La vente aux enchères débutera à 9 h 30. Comme il s’agit d’un encan sans réserve, la totalité des voitures de collection sera vendue, en plus des accessoires équestres, harnais et autres antiquités.
Selon M. Barry, cet encan devrait intéresser les particuliers et les collectionneurs du Canada et des États-Unis.
«On a déjà eu des appels de gens d’Ontario qui sont intéressés.
C’est une occasion rare», souligne celui qui ne peut évaluer la valeur de la collection.
Ces voitures de L’Avenir ont même valu la visite de l’homme d’affaires Paul Bienvenu, qui a légué sa réputée collection de voitures hippomobiles au Musée de la civilisation, dévoilée en grande pompe lors de l’exposition «Tirées par les chevaux!».
«C’est un peu triste de laisser partir ça. Ce n’est pas rien avoir ça entre les mains. Avec les années, ça va monter en prix», conclut France Jutras.