L’avenir des festivités à la base des priorités pour le nouveau comité en place à Saint-François

Saint-François (RC) – Si la 16e édition du Festival du papier s’est quelque peu remodelé la Fête nationale à Saint-François-Xavier-de-Brompton affiche également une dynamique différente qui, contrairement à Windsor, tient plutôt du changement qui s’est profilé durant l’hiver au chapitre de l’organisation des festivités.

Il faut retourner au printemps 2008 durant lequel la présidente du comité des fêtes de la Saint-Jean, Annie Jobin, avait annoncé que les membres de l’organisation convenaient unanimement de prendre une sabbatique d’un an afin de reprendre leur souffle et de s’assurer d’une relève plus évidente. Secoué par le retrait obligé d’une bénévole estimée et coincé par plusieurs membres contraints au niveau du temps et de la disponibilité, le comité avait choisi à contrecœur d’interrompre les deux jours de festivités pour 2008 et d’être de retour l’année suivante.

Bien que le comité exprimait la volonté de demeurer à l’avant-scène au chapitre de l’organisation, l’absence soudaine des festivités pour 2008 a amené un groupe de jeunes composé d’amis et de connaissances à improviser une petite fête. Afin d’éviter les risques débordements, l’initiative s’est résumée au bouche-à-oreille. N’empêche que le 23 juin au soir, de 400 à 500 personnes se sont retrouvées sur le terrain récréatif pour un feu de joie. Un chansonnier de l’arrondissement Brompton à Sherbrooke, « Doum » Dusseault, s’est amené avec sa guitare et a interprété avec talent les classiques du répertoire québécois.

« La Municipalité a aimé ce qu’on a fait », se rappelle Adam Rousseau, qui était au cœur du groupe à l’origine de l’initiative. Le maire était intéressé à ce qu’un groupe de jeunes se forme et participe à l’organisation de la fête pour 2009. Il fallait cependant considérer le retour du comité de la Saint-Jean. Le conseil municipal s’est informé auprès du comité et plus le temps avançait, plus la communication a semblé s’effriter. »

Considérant que le dossier a pris une tangente quelque peu politique, Adam Rousseau note que le fossé s’est creusé lorsque la Municipalité a fait la demande d’une subvention auprès du gouvernement, s’assurant d’être dans les délais requis. Le comité s’est manifesté dans le contexte de ce délai, contrarié de constater que l’organisation avait été confiée à un nouveau groupe soutenu par la Municipalité. Le comité s’est d’ailleurs exprimé par le biais d’une lettre ouverte qui a été publiée dans l’édition du 3 juin de L’Étincelle et sur son site Web.

Conscient du tiraillement qui s’inscrit au niveau de la destinée de la Fête nationale à Saint-François, le coordonnateur des festivités pour 2009, Adam Rousseau, tient avant tout à l’avenir des deux traditionnelles journées. « L’organisation regroupe cette année la majorité des personnes qui ont suscité l’initiative de l’an passé. Nous sommes un groupe de jeunes et ce que l’on veut, c’est assurer la pérennité et continué de fêter notre identité culturelle. L’ancien comité a fait un très beau travail et nous aimerions que les membres de ce comité s’impliquent à nouveau. On pourrait faire de belle chose ensemble. »

Confiant que les forces puissent se rallier, Adam Rousseau tient pour le moment à remercier les élus et les employés de la Municipalité pour leur dévouement. Il en va de même pour les commanditaires et partenaires qui ont démontré de nouveau leurs appuis pour l’édition 2009, qui a pu compter sur un budget de fonctionnement, subvention gouvernementale incluse, d’environ 11 000 $.