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6 mai 2009 - 11:10

David Moreau de Windsor débute un stage d’aide humanitaire au Ghana

Windsor (RC) – En compagnie de deux autres étudiants qui étudient comme lui en physiothérapie à l’Université de Montréal, David Moreau débute un séjour d’un mois au Ghana pour y soigner des gens dans le cadre d’un projet d’aide humanitaire.

Le résidant de Windsor s’est envolé en direction de l’Afrique occidentale mercredi où il rejoindra ses deux collègues, Isabelle Marcoux de Laval et Mathieu Tanguay de Drummondville, à Koforidua située au sud ouest du Ghana. Dans cette ville de 80,000 habitants, la jeune équipe sera cantonnée au département de physiothérapie du Gana Eastern Hospital pour soulager des personnes de tout âges de maux et blessures musculaires, donner des conseils et voir à leur réadaptation.

« Comme dans d’autres pays d’Afrique, les Ghanéens souffrent d’arthrite, de maux de dos et aussi des conséquences rattachées aux incidents cardiaques, car le tabagisme est très répandu. Les accidents de route sont aussi nombreux avec la circulation anarchique de petits véhicules de transports. Le sida laisse aussi des traces et à ce niveau, la physiothérapie a des bienfaits sur les personnes qui souffrent de cette maladie », précise David Moreau.

Bien informé et documenté autant que vacciné, le jeune étudiant en physiothérapie entreprend consciemment un stage qui marque l’atteinte de l’étape du baccalauréat après trois années d’études dans la métropole. En septembre prochain, il peaufinera ses connaissances à la maîtrise, avec derrière lui une expérience axée sur l’aide humanitaire et les réalités d’un continent bien différent de celui qu’il habite.

« Ici, au Québec, nous sommes chanceux. En Afrique, à cause de la pauvreté, les gens ont moins de chance. En comparaison avec d’autres pays, les conditions de vie au Ghana sont un peu meilleures, mais il n’y a rien de comparable avec tout ce que nous avons ici. Au Ghana, il y a 70 physiothérapeutes pour 23 millions de personnes tandis qu’aux Québec, il y 8,000 spécialistes en réadaptation pour 8 millions d’habitants. »

L’étudiant tient également compte de l’effet que les soins auront chez les patients. Il a vite constaté que sa spécialité est source de gratification. Les quatre semaines de son stage seront sans doute moins confortables que les espaces qu’il habite au quotidien, mais les sourires et les bonnes paroles résultant des soins s’annoncent nourrissants.

 Outre leurs acquis au plan professionnel, les trois étudiants ont apporté à l’hôpital de Koforidua un bon bagage de matériel servant aux soins qui restera sur place. La compagnie Atlas Médic a été généreuse, commanditant un don qui comprend des appareils d'électro thérapie, des poids, compresses, élastiques, ballon d’exercices, bandage, marteaux reflexes, gants et autre matériel.

Les étudiants ont d’ailleurs récolté d’autres commandites, cette fois en argent, afin de pouvoir financer leur voyage, principalement au chapitre du transport par avion. En collaboration avec l’Université de Montréal, le stage est parrainné par l’organisme Projects Abroad, qui prend en charge l’hébergement et les contacts. Pour le reste, les étudiants ont concentré leur campagne de financement du côté de la région Montréal, particulièrement auprès des entreprises reliées au domaine de la physiothérapie. David Moreau a cependant cogné à certaines portes de sa ville natale. Celles de la Caisse Desjardins de Windsor et du député de Johnson Étienne-Alexis se sont ouvertes.

Les quatre prochaines semaines vont sûrement passer très vite. David et ses amis seront de retour au début de juin, avec derrière eux une expérience qui confirmera qu’il y a des différences entre le Québec et le Ghana, mais que pour la gratification, c’est pareil.

 

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