Windsor – Le député de Johnson, Etienne-Alexis Boucher, dénonce le budget déficitaire du Parti libéral, déposé hier à l’Assemblée nationale. Plus précisément, M. Boucher déplore les bris de promesses de la dernière campagne électorale, de même que le manque de vision et d’un plan réel pour soutenir les régions du Québec, notamment en ce qui a trait au secteur agricole.
« Le budget Jérôme-Forget reflète clairement un manque de transparence de la part du gouvernement Charest », a déclaré M. Boucher. « Lors des dernières élections, le Parti libéral affirmait haut et fort que ce budget serait équilibré et qu’il n’y aurait pas de hausse de la TVQ ni des tarifs gouvernementaux. Un déficit de huit milliards sur deux ans, une augmentation des tarifs et de la taxe de vente : voilà ce qui attendait les contribuables québécois, voilà ce que le gouvernement leur a caché », a dénoncé M. Boucher.
Le député de Johnson déplore également le manque d’imagination quant aux mesures annoncées hier. « Rien de nouveau ou d’innovateur n’a été annoncé. L’économie verte, par exemple, pourrait représenter un outil à long terme pour nous sortir de la crise », a-t-il rajouté.
« Ce qui m’indigne particulièrement, c’est l’absence de mesures pour venir en aide aux régions du Québec. La ministre des Finances n’a pas prononcé une seule fois le mot ‘’région’’ durant son allocution d’hier. C’est totalement inacceptable, surtout lorsque l’on sait que ce sont nos régions qui sont les plus durement touchées par la crise, sans compter le plan de relance ridiculement peu ambitieux », a déclaré M. Boucher. Le plan de relance de 240 millions de dollars proposé hier représente environ 0,1% du PIB du Québec.
Pour sa circonscription, M. Boucher déplore l’absence d’une aide concrète et rapide aux travailleurs. « Uniquement pour l’usine BRP de Valcourt, c’est plus de 500 personnes qui ont vu leur emploi supprimé depuis septembre. Que leur apporte ce budget? Une hausse de 500 millions sur trois ans pour le Pacte de l’emploi. C’est une hausse de 166 millions de dollars par an que devront se diviser les 51 600 Québécoises et Québécois ayant perdu leur emploi depuis novembre 2008 », a déploré M. Boucher.
« Le grand oublié de ce budget est sans aucun doute le secteur agricole. Alors que les secteurs forestier et minier profiteront du crédit d’impôt remboursable pour la formation de la main-d’œuvre, rien ne vient soutenir le secteur agricole qui devra se sortir seul de la crise porcine et de la hausse du prix du grain. D’autant plus que la Financière agricole est aux prises avec un déficit actuariel de 1,5 milliard de dollars », a conclu M. Boucher.