Publicité

18 décembre 2008 - 14:37

Guy Bergeron : Le Moût de P.O.M., l’eau limpide et les affaires qui pétillent

Saint-François - C’est à la fin d’octobre dernier que l’entreprise fondée il y a 15 ans par Guy Bergeron, Le Moût de P.O.M inc., recevait un prix au Gala Méritas des entreprises du Val-Saint-François. Cette fois, c’est la Chambre de commerce régionale de Windsor qui souligne l’apport de M. Bergeron à l’économie locale et régionale.
Consacré Personnalité du mois par l’organisme d’affaires, l’homme s’est prêté à un survol des années durant lesquelles il a fait grandir et fermenté patiemment un produit qu’il voulait au départ festif, pétillant et… sans alcool. « Il y a quinze ou vingt ans, lorsqu’une personne dans une fête, un rassemblement ou un événement préférait de pas boire d’alcool, cela causait une réaction auprès des autres. Tu passais pour bizarre. Maintenant, la norme a bien changé et avec les lois et les nouvelles façons de consommer, nous avons une gamme de produits qui répondent à la tendance », constate Guy Bergeron.
Avant de démarrer le Moût de P.O.M., l’homme d’affaires oeuvrait dans le domaine de l’exportation. Pendant plusieurs années, il a parcouru l’Amérique, l’Asie et l’Europe pour visiter des foires, des salons, des « shows », sans cesse à la recherche de filons pouvant lui permettre de distribuer des produits. Toutes sortes de produits. D’ailleurs, il estime que le nerf du commerce, c’est la distribution. Et il n’a pas parcouru les continents que pour la recherche d’objets et d’articles, mais aussi pour établir des contacts et des liens propices à la distribution. De cette époque il y a eu aussi le produit de sa propre invention ; la seule et unique qu’il a porté au seuil de la réalisation, le Vap-o-Seal. Il s’agit d’un petit fer à vapeur qui a trouvé preneur du côté de la Chine pour quelques millions d’exemplaire.
Mais Guy Bergeron était fatigué de prendre l’avion et de dormir dans des chambres d’hôtel. Possédant un petit verger à Magog, c’est en 1994 qu’il a pu pour de bon délaisser les aéroports avec son moût de pomme. Durant dix années, l’entreprise forgera son étiquette et sa réputation via la vitrine de l’agroalimentaire. Il verra aussi à forer le terrain du côté de l’eau en bouteille, notamment du côté de la restauration haut de gamme. Et encore là, il fallait que ça pétille. « Je ne bois pas d’eau plate, que de l’eau gazéifiée. »
Chose certaine, Guy Bergeron n’est pas du genre à vivre platement. Après 10 ans de croissance, il travaillait à trouver un nouvel emplacement capable d’assurer la production et la distribution de ses produits dans une optique à long terme. Ça pétillait depuis un an du côté de Magog au point où il n’y avait plus de quoi faire sauter un bouchon. Informé de l’existence d’un espace libre à Saint-François-Xavier-de-Brompton en bordure de l’autoroute 55, Guy Bergeron entama des négociations et quarante-huit heures plus tard, il prenait possession de l’ancienne usine de fabrication de la Fromagerie L’Étoile.
« J’ai trouvé un appui et un intérêt manifeste de la part de la MRC du Val-Saint-François et de son Centre local de développement économique. Ils ont facilité ma venue sans mettre inutilement des embûches. Cette approche est de celle qui favorise le développement d’une économie régionale et locale. Je fais maintenant appel à des entreprises et des commerces d’ici, souvent surpris de découvrir la qualité des services et l’étendue des compétences », affirme Guy Bergeron qui s’apprête maintenant à entreprendre une année charnière.
Après cinq ans de travail et de planification, les trois variétés du Moût de P.O.M. sont maintenant chez les trois grands de l’alimentation : Loblaws, Métro et Sobeys. La seule ombre au tableau est à la suivante : Guy Bergeron doit maintenant reprendre l’avion parce qu’il est l’étape d’établir de nouveaux horizons au chapitre de la distribution. De préférence l’Amérique, en tenant compte du climat économique. Au menu : des marchés d’alimentation, mais aussi de grandes surfaces, des dépanneurs, des pharmacies pour le moût de pommes et l’eau qui pétille. Avec la gamme de produits qu’il envisage de fabriquer et distribuer, il a de quoi vider des bouteilles dans une chambre d’hôtel… sans aucune gueule de bois !

Publicité

Commentez cet article

Un ou plusieurs champs sont manquants ou invalides:





Actualités - L'Étincelle se réserve le droit de ne pas publier ou de retirer les propos diffamatoires, obscènes, ainsi que les commentaires discriminatoires, tout comme ceux incitant à la haine ou la violence. De plus, l'écriture phonétique et les messages écrits en lettres majuscules ne seront pas acceptés.

Vous souhaitez commenter cet article ? Faites-le de façon intelligente. Quoique certains internautes se croient à l’abri en publiant des commentaires et en nous donnant de faux courriels, il est très facile de les retracer. En cas de plainte pour diffamation ou menaces, Actualités - L'Étincelle collaborera avec les autorités en leur remettant les informations desdites personnes.