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7 novembre 2008 - 08:40

ÉLECTION GÉNÉRALE AU QUÉBEC. Deux nouveaux candidats libéral et péquiste face au député sortant Éric Charbonneau

Comté de Johnson (RC) – Au lendemain des élections américaines qui ont signé une page historique avec la victoire de Barack Obama, qui devient ainsi le premier citoyen Noir à accéder à la présidence des Etats-Unis, le premier ministre du Québec, Jean Charest a annoncé le déclenchement d’une élection générale le mercredi 5 novembre. Après la 40e élection fédérale qui s’est achevée le 14 octobre dernier, reportant au pouvoir le gouvernement conservateur de Stephen Harper pour un second mandat, la population du Val-Saint-François éligible à voter est à nouveau convoquée aux urnes, cette fois pour désigner l’un des candidats qui feront campagne dans le comté de Johnson.

 

Tout comme le dernier exercice au fédéral, il s’agit d’une élection anticipée puisque l’actuel gouvernement libéral de Jean Charest a été réélu pour un deuxième terme le 26 mars 2007, devant toutefois composer avec un gouvernement minoritaire bousculé par une vague de popularité à l’endroit de l’Action démocratique du Québec (ADQ), ce qui allait à la fois amenuisé les votes du Parti libéral de Jean Charest et Parti québécois de l’ex-chef André Boisclair.

Profitant de la vague adéquiste qui s’est manifestée dans plusieurs circonscriptions du Québec, le candidat de l’ADQ, Éric Charbonneau, avait ravi le comté au député sortant Claude Boucher, qui était en poste depuis 1994. Tout comme M. Boucher lors de sa première élection, la région d’Acton Vale avait fait la différence pour M. Charbonneau qui avait récolté 11 500 voix, soit seulement 180 de plus que le député péquiste avec ses 11 331 votes. Inscrite à sa deuxième campagne électorale après celle du 14 avril 2003, la candidate libérale Nicole Brouillette avait écopé de la vague adéquiste dans Johnson en obtenant 7157 votes, ce qui représentait un recul sur l’élection précédente. À ces trois principaux candidats s’ajoutait Benoît Lapierre du Parti vert du Québec, qui avait recueilli 1188 votes pour un pourcentage (3.72) proche de celui de son parti dans l’ensemble du Québec. Marcel Pinard de Québec solidaire fermait le compte avec 771 voix.

Un peu plus d’un an et demi après cette élection, le député Éric Charbonneau doit refaire campagne, cette fois contre deux principaux adversaires différents avec Étienne-Alexis Boucher pour le Parti québécois et Denis Morin pour le Parti libéral. Tous deux étaient visiblement prêts pour la campagne, se manifestant chacun la journée même du déclenchement des élections. Au niveau des pancartes qui vont de nouveau orné les poteaux de téléphone à peine nettoyés de celles des candidats fédéraux, M. Morin a été le plus rapide, bien que M. Boucher ait indiqué son intention de réduire à la fois la taille et le nombre des affiches, voulant ainsi mettre de l’avant ses propres énoncés en matière d’environnement. Par ailleurs, les deux candidats prévoyaient inaugurer chacun leur local en sol windsorois vendredi, affirmant ainsi leur présence sur la place publique, notamment à l’adresse des médias, et profitant du même coup d’un départ moins précipité du député sortant, Éric Charbonneau.

 

Étienne-Alexis Boucher

Il faut dire que Windsor et la région est une zone intéressante pour Étienne-Alexis Boucher et Denis F. Morin. Le premier est fils de l’ex-député Claude Boucher qui a fait ses classes en politique au cours de quatre dernières années, entre autres à titre d’attaché politique pour son père et d’organisateur en territoire estrien de la campagne d’André Boisclair à la chefferie du PQ. Suite à la défaite de Claude Boucher en mars 2007, il allait peu de temps après être désigné candidat péquiste dans Johnson. Dès lors, Étienne Alexis Boucher plongeait en mode électoral, recevant du même coup un certain nombre d’appuis de maires de la circonscription dont celle du maire de Windsor, Malcolm Wheeler.

« Bien que j’ai accumulé des connaissances et de l’expérience au cours des dernières années, je sillonne la circonscription depuis déjà quelques mois dans le but de me faire connaître dans tous les coins du comté et d’exprimer mes objectifs et mes préoccupations qui sont en liens avec mon parti. La protection de l’environnement par des pratiques conséquentes et une économie appropriée me tient particulièrement à cœur et tout au long de la campagne, je tiens à établir un lien direct avec les citoyens » affirmait Étienne Alexis Boucher le jour même du déclenchement des élections.

Cette campagne qui s’amorce laisse cependant place à une autre nouvelle figure. Si le visage d’Étienne-Alexis Boucher n’est plus inconnu en région, entre autres par le biais d’un dépliant qu’il a livré par la poste quelques jours avant l’annonce des élections, celui de Denis Morin est aussi un visage familier en région.

Denis F. Morin

Bénévole dans le domaine du sport depuis le milieu des années 1970, particulièrement au hockey où il a agi à plusieurs niveaux, dont à celui de la présidence du Tournoi national bantam de Windsor, Denis Morin a fait carrière dans le domaine de l’assurance-vie, cumulant au fil des ans son lot de connaissances et de contact. Dans le cas du comté de Johnson, l’ex-résidant de Saint-François-Xavier-de-Brompton, qui s’est établi il y a quelques années à Shefford, est également connu dans le secteur d’Acton Vale, endroit par excellence pour les revirements de campagne.

« Je veux participer à la poursuite du travail nécessaire qu’a entrepris un gouvernement compétent, courageux et soucieux de gérer rigoureusement nos finances publiques et surtout notre économie », affirme pour sa part Denis F. Morin par le biais d’un premier communiqué transmis aux médias. Une déclaration qui devrait s’ajouter à beaucoup d’autres puisque le candidat dispose des services d’une autre figure du sport bien connu sur l’ensemble du territoire estrien. Il s’agit de Gilles « Pelo » Péloquin, dont plusieurs Windsorois se souviennent pour avoir participé de près à titre de relationniste à l’organisation des Papetiers de Windsor de la défunte Ligue de hockey semi-professionnelle du Québec. Il fut aussi le premier automobiliste à rouler sur le nouveau tracé de l’autoroute 55 au terme de la première phase de dédoublement entre Windsor et Bromptonville, intercepté pour l’occasion par celui qui avait travaillé à la réalisation du projet, l’ex-député Claude Boucher.

 

Éric Charbonneau

Avec ces deux nouvelles figures qui seront en course sur la voie des élections, le député sortant Éric Charbonneau doit être quelque part à la croisée des chemins, évaluant à proximité de quelle autoroute la voie sera mieux pavée et moins hasardeuse.

Chose certaine, tout comme le chef de son parti, Mario Dumont, à l’endroit duquel il a récemment réitéré son appui, l’actuel député de Johnson n’est guère heureux de devoir replonger dans une autre campagne électorale. Éric Charbonneau a consacré la première année de son terme à se familiariser avec les dossiers qui ont trait à son comté, à établir des liens avec les maires et intervenants de chaque milieu en plus d’apprivoiser l’univers politique de l’Assemblée nationale. Une année et quelques autres mois durant lesquels il a laissé une empreinte discrète, affirmant privilégier avant tout le contact direct avec la population et les intervenants. Une affirmation qui se confirmera au fil des prochaines semaines, selon le profil qui se dessinera au terme de sa campagne. Une histoire à suivre jusqu’au 8 décembre prochain, jour du scrutin général.

 

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