Windsor (RC) – Le comédien Marcel Leboeuf a fait un passage remarqué lors du Gala Mérite des entreprises. Désigné pour animer la soirée qui avait lieu le vendredi 24 octobre au Centre régional Le Bel Âge, c’est plutôt comme conférencier aux prises avec un sérieux mal de tête que le directeur de théâtre est apparu à l’avant-scène, livrant dans un style qui lui est propre l’essence même de la fierté et de l’accomplissement que veut transmettre l’événement.
Après avoir animé les deux premières éditions du gala, Marcel Leboeuf faisait route vers son troisième lorsqu’il fut impliqué dans un accident de voiture dans la région de Saint-Hyacinthe. Chanceux malgré tout, il n’a pas subi de blessure, mais le choc de l’impact et la situation toujours pénible dans de tel cas allaient lui léguer un mal de tête carabiné.
« Je savais que c’était impossible pour moi d’animer le gala et j’ai prévenu les organisateurs juste à temps. Tout ce dont je voulais et dont je me sentais capable, c’était de retourner à Kingsbury sauf qu’en chemin, je me suis dit que je pouvais faire ça, qu’il y avait du monde qui m’attendait au départ et que je pouvais pas les lâcher de même », a affirmer Marcel Leboeuf quelques minutes après s’être adressé aux 350 convives rassemblés au Bel Âge.
En fait, le comédien avait été retenu pour animer le gala, mais aussi pour livrer une conférence qu’il a forgé sur les bases de sa vie, de ses expériences, de ses joies, de ses épreuves et de cette passion qui l’anime. « La passion selon Marcel » est le titre de cette conférence qu’il transporte aux coins du Québec depuis quelques années.
Samedi dernier, la tête grosse et lourde comme une pierre d’Apolon, Marcel Leboeuf a parlé au monde des arbres, de la forêt, de son ex-femme qui est encore sa meilleure amie, de sa fille qu’il aime tant, de son grand-père qui lui a donné le goût de la nature et de toutes ses passions qu’il est en mesure de ressentir et de reconnaître auprès des gens d’ici. Et puis la salle s’est levée pour l’applaudir bien fort et les responsables de la fête lui ont remis un joli présent signé par un verrier de Richmond, Michel Arseno.
À lui seul, Marcel Leboeuf a su traduire l’essence de l’arbre et le meilleur du « made in en soi » qui s’enracine au sein des communautés. Et en prime, il a additionné les minutes à jaser et à serrer les mains avant de quitter la salle pour enfin pouvoir aller reposer sa tête.