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16 octobre 2008 - 16:53

COIFFEUR DEPUIS 38 ANS À WINDSOR. Le goût du métier, la présence des gens et de la lumière devant soi

Serge Lussier pratique depuis maintenant quarante ans le métier de coiffeur.Installé depuis déjà plusieurs années dans la maison qui abrite son salon de coiffure et une clinique d'optométrie sur la rue Saint-Georges, il est loin de regretter le choix qu’il a fait au milieu des années 1960 de s’inscrire à l’École des métiers de Montréal en coiffure masculine. Mais derrière ce choix, il y avait une condition primordiale : celle d’avoir au moins une fenêtre devant soi.
« Avant de m’inscrire à l’École des métiers, j’ai travaillé à Richmond chez H. H. Brown et à pour Bombardier à Valcourt. Ce que je détestais de ces endroits, c’est de ne pas voir la lumière. Je voulais aussi m’orienter vers un métier qui me plairait et quand j’ai réalisé que la coiffure masculine était une bonne option, l’assurance de voir dehors a été le principal déclencheur », se souvient Serge Lussier.
Né à Racine et premier enfant d’une lignée de six garçons, ses parents, Rosaire Lussier et Thérèse Chabot, se sont établis à Windsor en 1954. Dans le cas de Serge, l’assurance de pouvoir enfin évoluer à la lumière du jour le conduit à Montréal en 1966. Durant cette même année, une jeune femme de la région, Johanne L’Étoile, étudie dans le même domaine à Drummondville. L’un et l’autre feront connaissance et c’est en 1970 qu’ils se marieront. Durant cette même année, Johanne ouvrira son propre salon à Windsor tandis que Serge reçoit l’offre du coiffeur Henri Parent de venir travailler avec lui dans son local, qui alors situé dans le même bâtiment que l’ancienne Pharmacie Aubé où loge actuellement la bannière Proxim.
« Après avoir terminé mon cours en juin 1967, j’ai tout d’abord travaillé à Granby pour ensuite me retrouver au salon de coiffure de Gervais Bisson à Sherbrooke. Il était alors installé au coin de King et Belvédère avant de déménager à la Place Belvédère. En 1970, j’ai cependant décidé de baser mon lieu de travail à Windsor et j’ai accepté l’offre de M. Parent. Cela fait 38 ans que je suis à Windsor et je ne regrette pas d’être ici ; il y a toujours eu un bon bassin de clientèle et le milieu est agréable », considère Serge Lussier.
C’est en 1984 que le coiffeur achète les parts d’Henri Parent pour ensuite décider d’aménager dans le bâtiment qu’il partage avec deux coiffeuses, Valérie Fredette et Christine Léveillée. L’une de ses deux filles, Katleen, a également choisi de pratiquer le même métier que ses parents. Lorsque sa mère décide de s’orienter vers une nouvelle carrière en 2006, elle achète son salon et s’apprête actuellement à préparer le nouveau salon de coiffure féminine qui est situé tout contre celui de son père et des deux autres coiffeuses.
Heureux de pouvoir travailler à proximité de sa fille, Serge Lussier a l’intention de pratiquer la coiffure encore quelques années. « Il n’y a maintenant que des filles qui étudient en coiffure pour hommes. Avec Christine et Valérie, j’apprends de nouvelles coupes et elles aussi apprennent de moi. C’est un bon contexte de travail et je continu de profiter du contact avec les gens, ce qui est très important pour moi. »
Mais ce qui coiffe le mieux quarante années de métier pour Serge Lussier, ce sont les fenêtres ouvertes sur le monde et la lumière du jour qui fait briller les cheveux.           

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