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Windsor (RC) – Les copropriétaires de Herwood inc., Jason et Shayne Wheeler, ont décidé d’affirmer le leadership de leur entreprise sur le territoire estrien au niveau du recyclage des palettes de bois et d’autres matières ligneuses. L’achat d’une déchiqueteuse industrielle fonctionnant à l’électricité représente un investissement d’un demi-million de dollars qui renforce le potentiel de l’entreprise et consolide les emplois. Mais l’acquisition affirme aussi la volonté d’une décision économique branchée sur l’environnement.
C’est en juillet 2008 que l’équipement, qui provient de l’État du Wisconsin aux Etats-Unis, a été installé à l’usine de la rue Principale Nord. Quelques entreprises au Québec possèdent des déchiqueteuses du genre, comme c’est le cas pour l’une d’elles qui dessert la clientèle de Laval et des régions au nord de Montréal. Jason Wheeler observe cependant que le recyclage est moins pointu et que ces équipements, qui fonctionnent à l’essence, peuvent engloutir de 60 à 70 litres à l’heure lorsqu’elles roulent à plein régime.
Le « Rotochopper » d’Herwood fonctionne à l’électricité et est en mesure de traiter 120 tonnes de matières ligneuses sur une base quotidienne. En regard de la clientèle déjà établie auprès de l’entreprise, les palettes de bois composent une large part de sa nourriture, mais elle traite avec autant d’efficacité les planches, les moulures et autres produits du bois devenus inutilisables provenant des industries, des commerces, des rénovations ou des chantiers de construction. Outre la consommation électrique moins énergivore que le diesel, la déchiqueteuse se distingue par un système d’aimants qui séparent le métal des copeaux de bois (clous, vis, pentures etc.).
« Nous voyons par ailleurs à écarter du broyeur les surfaces peintes ou contaminées. Le fait d’obtenir uniquement des copeaux sans autres résidus de matières différentes que le bois permet d’augmenter la qualité du recyclage. Ces copeaux vont servir à fabriquer des panneaux d’agglomérés, des granules pour le chauffage, des composants pour les litières, du pallie et du carburant pour les fournaises conçues pour la co-génération », précise Seyne Wheeler.
Lui et son frère s’étaient fixés cinq objectifs au départ : donner une deuxième vie aux résidus de bois provenant des palettes usagées devenues inutilisables ; éviter de polluer inutilement ; offrir une solution de récupération à valeur ajoutée ; rentabiliser les opérations et à la fois maintenir les emplois et d’en créer quelques-uns.
« Il devenait pressant d’investir dans ce type d’équipement car, autant chez nous que chez nos clients, le nombre de palettes usagées ou devenues inutilisables s’accumulaient. Diriger les rebus chez un récupérateur commandait des frais de tonnage. D’autre part, les envoyer vers un site d’enfouissement est un véritable gaspillage et un problème presque insoluble au niveau de la récupération. La meilleure des solutions était de trouver une façon rentable et moins coûteuse en minimisant la pollution », soutient Jason Wheeler.
Siégeant au sein de la Commission forestière estrienne (CFE), le maire de Windsor Malcolm Wheeler est bien au fait des changements qui doivent être accomplis dans les domaines de la foresterie et du bois d’œuvre. En considérant les enjeux actuels qui redessinent la carte de l’économie, il se dit heureux du « tournant vert » de ses deux fils. « Ils sont d’une génération qui veut adapter les façons de faire pour que ce soit rentable au niveau de l’économie et à celui de l’environnement. Dans le domaine de la forêt, nous allons devoir dorénavant réduire l’utilisation de la matière première et maximiser la récupération de ces matières », affirme M. Wheeler.
Si Herwood a mis de l’avant une solution pour recycler ses propres palettes à son usine de Windsor, elle offre aussi à ses clients une solution pour disposer des palettes mises au rancart et ce, sans frais de tonnage si la clientèle se charge de les acheminer à Windsor.
« Pour les entrepreneurs en construction ou en rénovation, les commerçants et même les particuliers, il est possible de déposer chez nous des matériaux exclusivement fait de bois. Cela évitera à tous de gonfler les bacs de récupération ou d’envoyer des conteneurs remplis de bois au dépotoir. Nous assurons aussi le transport pour des frais minimums. D’ailleurs, nous planifions une collecte régulière auprès de nos clients sur tout le territoire de l’Estrie, incluant la Montérégie et les Bois Francs. Il est possible que d’ici peu, notre service s’étende du côté de Montréal », indique Richard Duval, directeur des ventes chez Herwood, qui invite les gens d’affaires et particuliers à communiquer avec l’entreprise (819 845-2343) pour obtenir plus d’information.
Le déchiqueteur acquis au milieu de l’été permet donc à Herwood de diversifier son offre de services et de se positionner face aux changements qui se dessinent dans le domaine manufacturier.